Budget de la "Sécu": Retailleau dénonce "un hold-up fiscal" et appelle les députés LR à ne pas voter pour
Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a qualifié dimanche le projet de budget de la Sécurité sociale de "hold-up fiscal", "social" et "démocratique", appelant les députés LR à ne pas voter...
Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a qualifié dimanche le projet de budget de la Sécurité sociale de "hold-up fiscal", "social" et "démocratique", appelant les députés LR à ne pas voter pour le texte mardi à l'Assemblée nationale.
C'est "un hold-up fiscal" avec l'augmentation de la CSG, "un hold-up social puisqu'on ne fait pas la réforme de la retraite" et "un hold-up démocratique parce que jamais le pays n'a été autant à droite, jamais un gouvernement, une politique n'a été autant à gauche", a déclaré l'ex-ministre de l'Intérieur sur BFMTV.
"Ce texte n'est pas votable", nos députés "auront le choix de l'abstention ou de voter contre", a-t-il ajouté.
Après avoir adopté, vendredi, le volet recettes du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, les députés doivent voter mardi sur la partie dépenses, puis sur l'ensemble du texte.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, "s'est mis dans les mains des socialistes" avec notamment la suspension de la réforme des retraites et le renoncement à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote les budgets, a assuré M. Retailleau.
Le vote de mardi reste très incertain à cause des divisions au sein même de la fragile coalition gouvernementale.
Mais pour l'ancien locataire de Beauvau, il n'est pas dit qu'il sera rejeté au vu, dénonce-t-il, des "manœuvres de couloirs" et des "petits compromis de l'ombre".
Concernant son départ fracassant du gouvernement début octobre, M. Retailleau a tenté de se justifier.
"J'avais senti que tout partait à gauche", a-t-il déclaré, déplorant aussi qu'Emmanuel Macron ait "repris la main sur Matignon", en nommant un de ses proches, Sébastien Lecornu, à la tête du gouvernement.
Le président de la République "devrait prendre du recul parce que les Français l'ont désavoué" lors des législatives anticipées de 2024 qui ont suivi la dissolution de l'Assemblée nationale, a relevé le président des sénateurs LR. Il doit "se mettre en retrait", a-t-il martelé.
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