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Devisme Sport : du PSG à Roland-Garros depuis Salouël
Patrick Devisme a mené toute une vie dans le milieu du sport en tant que négociant indépendant d'articles de sport. Aujourd'hui installé à domicile, à Salouël au sud-ouest d'Amiens, il continue de répondre à toutes les demandes possibles, même les plus farfelues ou inattendues.
Depuis plus de 50 ans, Patrick Devisme, aujourd'hui âgé de 70 ans, est un grand passionné. Sa passion c'est le sport et plus particulièrement les équipements et matériels de sport qu'il sélectionne avec la plus grande rigueur. Comme un artisan qui aime le travail bien fait, il savoure chacune des commandes qu'on lui passe et qu'il s'applique à honorer. Une de ses dernières trouvailles, des balles de tennis carrées qui font fureur pour l'entraînement et qu'il fournit à des clubs et comités départementaux. Il affiche aussi à son tableau de chasse il y a quelques années, la vente de casiers de rangements sur mesure pour les ballons de foot du PSG.
Depuis chez lui, à Salouël, il poursuit son activité, même s'il observe que les temps ont bel et bien changé. «J'avais 18 ans quand j'ai commencé ce métier et je suis encore passionné. Encore hier, je recevais un appel des pompiers de Cayeux-sur-Mer pour un devis pour des tenues, des t-shirts pour les surveillants de baignade. Aujourd'hui, la commande est passée. Ils sont contents de ma réactivité et de mes prix. Ils se demandent comment ils feront quand j'arrêterai», raconte l'entrepreneur qui a fait du sport sa ligne de conduite. Lui-même a pratiqué le hand-ball à très haut niveau, avant de se mettre au tennis, à 40 ans, avec toute sa famille dont sa fille Manon, cinq fois championne de Picardie.
Dénicheur de balles carrées et de talents
Patrick Devisme sait où chercher pour dénicher les cerceaux, raquettes, tricycles, tapis ou encore des balles carrées pour jouer au tennis. «Oui des balles carrées pour l'entraînement au tennis. C'est un dé en caoutchouc. Quand tu le jettes, il rebondit comme une balle de tennis, à gauche ou à droite ou devant. J'étais le seul à avoir ça. Même à Roland-Garros, le pro-shop m'a appelé pour en avoir en février dernier».
Patrick Devisme fournit aussi le Paris Saint-Germain Football Club en casiers pour les ballons de football. C'est un artisan qui va les fabriquer pour moi aux couleurs du PSG, au départ pour ranger 100 ballons. «Lorsqu'ils reçoivent leur commande. Ils m'appellent pour en redemander. C'était incroyable ! Ils ont apprécié cette personnalisation, la valeur ajoutée qu'un négociant comme moi sait apporter».
Patrick Devisme a fait ses débuts dans un magasin de sport, dans la galerie marchande du magasin Continent, aujourd'hui devenu l'enseigne Carrefour. «Je faisais de la location de ski l'hiver, faillait oser. Et puis de la réparation des raquettes de tennis, les cordages. J'avais la chance d'avoir comme client Jean-Pierre Pernaut, le grand journaliste amiénois. Il était à France 3 Picardie juste à côté. J'y ai rencontré aussi un dénommé Bernard Joannin, aujourd'hui président de l'ASC, lui aussi grand amoureux du sport. Il a fait ses débuts dans ce milieu en ouvrant son magasin de sport à Albert et j'y ai sûrement contribué à ma façon en lui montrant quelques ficelles du métier, me dit-il souvent».
Nostalgie d'une époque révolue
Patrick Devisme se souvient avec nostalgie de cette époque. «J'ai travaillé 24 ans dans ce magasin de sport où je me suis retrouvé à la tête à seulement 21 ans, après mon service militaire. Il y avait une ambiance, une communauté avec les habitants et les représentants des marques comme Adidas, Le Coq sportif, c'était des amis».
Puis, le jeune directeur de magasin décide de créer Devisme Sport à Poulainville. C'est un showroom de 35 m², un espace inédit pour l'époque que le chef d'entreprise fait construire à son goût. «Je suis allé voir la mairie. J'ai dit, voilà, je crée un un bureau d'exposition où je recevrai uniquement les clubs et les collectivités. Donc, les écoles, les mairies. C'était une autre façon de travailler. Avant, quand je voyais un club pour un devis, on se tapait dans la main, c'était fait. Maintenant, avec ce devis, certains vont aller voir s'ils peuvent gagner un euro, 50 centimes d'euros et acheter ailleurs sur internet la plupart du temps. Moi, je cherche le bon produit, le ballon idéal pour telle discipline, telle action, la tenue adéquate, le textile adapté. Par exemple, avant les Jeux Olympiques 2024, les japonais qui sont venus s'entraîner à Amiens. Il fallait de nouveaux tatamis. J'ai trouvé là encore exactement ce qu'il fallait».