À Calais, la ZAE Marcel Doret fait pousser son quatrième bâtiment
Première pierre pour un projet qui vient compléter l’offre immobilière de la CCI Littoral Hauts-de-France le 16 juin dernier. Devant les murs du nouveau bâtiment, élus locaux et consulaires ont portés sur les fronts baptismaux le projet calaisien Doreka. Visite.

Ce 16 juin sur la ZAE calaisienne Marcel Doret, la CCI Littoral Hauts-de-France a posé, symboliquement la première pierre de son projet nommé Doreka. Ce bâtiment, qui est en fait déjà en chantier, devrait accueillir de jeunes entreprises dès 2026. Depuis 2011, c'est le quatrième bâtiment que la CCI inaugure. Après Doret 1, 3 et 4, place à Doreka, imaginé par le cabinet d'architecture calaisien Élévation, dirigé par Capucine Bocahut. «Il y a cinq ans, on me demandait une étude pour optimiser le foncier, se souvient-elle. Il a fallu prendre en compte un ensemble de changement de règles d'urbanisme, des contraintes liées au terrain et les questions d'impact environnemental». Mais ces imprévus n'ont découragé personne.
«Voici donc ce bâtiment qui respecte trois objectifs : répondre aux besoins des entreprises futures grâce à la modularité des espaces, être fonctionnel et offrir un esprit convivial. Et ce, en étant très compétitifs», résume Capucine Bocahut. L'offre de 1 000 m², répartis sur quatre niveaux, comprend une zone de convivialité et des espaces services, intéresse déjà plusieurs sociétés. L'investissement s'élève à 2,5 millions d’euros. Le chantier est mené en totalité par des entreprises locales et régionales.
Un territoire qui monte en puissance
«Avec Doreka, souligne le vice-président de la CCI Littoral Éric Lelieur, nous renforçons encore notre accompagnement et répondrons aux besoins manifestés par les entreprises». De son côté, François Lavallée, président de la CCI Littoral, souligne que d'autres projets importants arrivent sur le territoire et que Gravelines va bientôt voir la construction d'un lieu de formation. «Nous pensons local. Le Calaisis monte en puissance et créera de nouvelles richesses», assure-t-il.
Natacha Bouchart, présidente de Grand Calais Terres et Mers, évoque, quant à elle, «une stratégie de développement commune et ancienne qui montre à chaque fois des résultats. Cela aide les entreprises et développe l'emploi». Depuis 2011, l'agglomération accompagne la CCI pour accueillir ces entreprises. Elle y a consacré 400 000 euros pour 60 sociétés accompagnées et le soutien de 200 emplois.
Si Natacha Bouchart regrette la
disparition de 400 emplois industriels, elle semble rassurée sur le futur. «Nous
avons stabilisé le taux de chômage à 11% et connaissons une dynamique. Nous
devons aussi élargir notre périmètre et regarder vers Dunkerque, surtout vers
Bourbourg et Gravelines. Nous sommes prêts à investir dans une ligne de
transport avec une offre adaptée», avance-t-elle. Calais en
sous-traitance du Dunkerquois ? Rendez-vous en 2026 pour les premières
entreprises accueillies à Doreka.