À Saint-Avold, GazelEnergie investit massivement pour un futur durable

Décarbonation : c’est l’enjeu majeur qui essaime sur les territoires. À Saint-Avold, GazelEnergie investit massivement pour convertir le site de la centrale Émile Huchet. Frédéric Farroche, président de GazelEnergie, et Antonin Arnoux, directeur du site de Saint-Avold, ont présenté les étapes à venir de la conversion de la centrale Émile Huchet, les investissements dans la flexibilité (installation de batteries), les projets en cours de développement avec des partenaires industriels et les opportunités d’investissements dans le stockage de données (data centers). On rappellera que la centrale redémarra en 2022 pour sécuriser le système électrique en pleine crise énergétique. Un an plus tard, le président de la République annonçait la conversion des dernières centrales à charbon d’ici 2027 pour garantir des moyens pilotables et sécuriser le système électrique. En 2024, GazelEnergie présentait un plan de conversion au ministère de la Transition Écologique. En 2025, cette année, les parlementaires mosellans ont convaincu le gouvernement de retenir le projet de conversion de la centrale au gaz. La loi dite «Saint-Avold» a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Des investissements colossaux

Ainsi, depuis 2020, année où GazelEnergie s’engagea à réindustrialiser ses sites historiques, en particulier celui de Saint-Avold, en le transformant en éco-plateforme industrielle, via la production d’énergies décarbonées et l’accueil d’industriels fortement consommateur d’énergies produites en circuit court, 100 millions d’euros ont été investis sur le site naborien. 100 autres millions d’euros d’achats entièrement locaux ont aussi été faits auprès d’entreprises du territoire. Ce sont également 30 millions d’euros de fiscalité locale. 75% du fonds de compensation carbone de 7 millions d’euros engagés en Grand Est l’ont été pour la moitié en Moselle. Depuis plus an maintenant, GazelEnergie réalise plusieurs études d’ingénierie indispensables à un basculement vers le gaz : de faisabilité pour la conversion de la centrale, le dimensionnement des principaux équipements, et la consultation des fournisseurs spécialisés ; de raccordement de la centrale au réseau de transport de gaz naTran ; administratives pour le dépôt d’un dossier de conversion au gaz incluant un état des lieux de l’environnement, les études d’impacts prévisibles, les mesures associées et les études des risques.

Trois phases de flexibilité décarbonée

Désormais, la faisabilité technique de la conversion est avérée, les principaux partenaires technologiques identifiés. En ce mois de septembre, une demande de modification d’autorisation d’exploitation aux services de l’État - préfecture - est déposée. GazelEnergie propose une conversion dès l’hiver 2027 de façon à ce que l’hiver 2025-2026 puisse être la dernière saison au charbon et que les travaux débutent en 2026. Quant à la flexibilité décarbonée via un stockage d’électricité par batteries, GazelEnergie a inauguré l’an dernier son premier projet de batteries de 35MW. Cette année, les travaux d’une seconde phase ont commencé pour une mise en service en 2026 pour un investissement de 50 millions d’euros. Une troisième phase, jusqu’à 300 MW, est amenée à être mise en service en 2028, portant la capacité du site à 400 MW. Saint-Avold sera l’un des premier hub français de batteries de stockage d’électricité.

Changement de paradigme, changement d'époque

Dans ce développement massif, GazelEnergie va poursuivre ses investissements pour réhabiliter et reconstruire des infrastructures industrielles : démantèlement des installations et libération de plusieurs dizaines d’hectares, investissement dans une station de traitement d’eau à la pointe des techniques environnementales. Cela représente 25 millions d’euros. On évoque par ailleurs l’implantation d’un data center sur le site de la centrale, projet soutenu par le groupe EPH, à horizon 2028, pour une capacité de 300 MW. Enfin, GazelEnergie a ouvert des discussions commerciales avec des partenaires technologiques pour l’ensemble de ses sites de Gardanne, Hornaing, Montceau-les-Mines et Saint-Avold. En Moselle, c’est donc un programme massif qui se déploie et entend répondre aux enjeux économiques, sociaux, écologiques, et renforcer l’attractivité d’un territoire en proposant aux porteurs de projets recherchant une implantation dans la zone industrielle une chaleur décarbonée. Produire de l’hydrogène renouvelable et bas carbone, fournir de la chaleur renouvelable pour les usages industriels : un gage pour un demain éco-durable.