La restauration de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen est achevée
La Ville de Rouen a annoncé l’achèvement d’une étape majeure du chantier de restauration de l’Abbatiale Saint-Ouen, monument du patrimoine rouennais et chef-d’œuvre de l’art gothique.

Le processus de rénovation, engagé en 2021, se déploie sur plusieurs années et vise à redonner à l’édifice toute sa majesté après des décennies de dégradations et d’infiltrations qui avaient terni son apparence. L’objectif affiché est de préserver et de magnifier cet édifice tout en assurant sa pérennité pour les générations futures.
Pour le maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, ainsi que pour les responsables du patrimoine, Marie-Andrée Malleville et Christine de Cintre, la restauration de Saint-Ouen est présentée comme une opération cruciale pour la mémoire collective et l’identité architecturale de la ville.
« Aucun Rouennais ne l’avait jamais vue autrement que terne, sale, triste. Désormais, elle resplendit à nouveau », affirment-ils.
Plus de 26 M€ pour financer ce projet
Le financement du projet s’élève à un peu plus de 26 M€, reflétant un effort collectif sans précédent. L’État porte 50 % du budget, suivi par la Région Normandie et le Département de Seine-Maritime à hauteur de 10 % chacun, puis la Métropole Rouen Normandie et la Ville de Rouen, à 15 % chacun. Plusieurs mécènes privés complètent ce financement, témoignant d’un engagement transversal entre secteur public et acteurs privés autour du chantier.
Le dispositif technique est piloté par les architectes en chef des monuments historiques, Eugène Charlotte Hubert et Lise Hémard, qui coordonnent un large panel d’entreprises hautement spécialisées. Parmi elles, Normandie Rénovation, Gallis, Les Métiers du Bois et la Manufacture Vincent Petit avec Vitrail France. L’atelier Giordani et Tollis-Clara Riffard complètent le projet en matière de sculpture.
Un projet d'envergure qui rend hommage à l'art gothique
La première phase, achevée début 2024, s'est concentrée sur les couvertures et les charpentes des bras du transept et de la tour, ainsi que sur les élévations du bras sud, près du portail des Marmousets. Des travaux de dépose et de remplacement des bois vieillissants par du chêne façonné selon des techniques anciennes ont été réalisés, avec une remise en état de l’étanchéité par une couverture en ardoises.
La seconde étape du chantier concerne la restauration des verrières du bras sud du transept et du massif occidental. Aujourd’hui, l’ensemble des travaux rend à Saint-Ouen sa splendeur perdue et assure une meilleure préservation du patrimoine rouennais pour les décennies à venir.