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Académie de Dijon : Une rentrée scolaire pour réussir

Plus de 250 000 élèves du premier et second degré font leur rentrée cette semaine en Bourgogne sous l’égide du rectorat. Pour l’année scolaire 2025- 2026 qui débute, le mot d’ordre est "réussir ensemble", une ambition qui se traduit par plusieurs objectifs.

Mathilde Gollety, rectrice de l’académie de Dijon, a dressé ses priorités pour la rentrée 2025-2026. © Aletheia Press / Nadège Hubert
Mathilde Gollety, rectrice de l’académie de Dijon, a dressé ses priorités pour la rentrée 2025-2026. © Aletheia Press / Nadège Hubert

Faire progresser les élèves les plus fragiles dans l’acquisition des savoirs fondamentaux s’inscrit comme le premier engagement pour cette rentrée 2025-2026, annonce, ce 29 août à Dijon, l’académie de Dijon. "Nous devons consolider l’apprentissage des savoirs fondamentaux avec une refonte des programmes de Français et de mathématiques", explique Mathilde Gollety, rectrice de l’académie de Dijon. L'objectif est simple. "Nous partirons du besoin des enseignants pour identifier les difficultés spécifiques à un établissement afin de définir les actions qui feront progresser les élèves."

Mathilde Gollety entend également poursuivre les groupes de besoin en 6e et en 5e tout en accompagnant les plus fragiles en 4e et en 3e. "Les groupes de besoin ont créé une dynamique collective, une harmonisation des évaluations tout en laissant de l’autonomie aux chefs d’établissements pour déployer la mesure. Cette nouvelle année scolaire nous donne l’occasion de réinterroger les organisations mises en place."

Une méthode de travail structurée

Avec son approche "au cœur de la classe", le rectorat entend mettre en place une méthode de travail structurée. Il s'agit de s’intéresse aussi bien aux écoles et établissements dont les résultats des élèves sont plus fragiles qu’à une dynamique collective ou à l’évolution des gestes professionnels et à la manière dont les élèves apprennent.

Outre les apprentissages, le rectorat entend mettre l’accent sur l’orientation avec un plan avenir. "Ce sujet doit être l’affaire de tous", affirme la rectrice. Dès la 5e, un plan pluriannuel d’orientation permettra d’expérimenter des dispositifs comme des classes préparatoires en trois ans pour les élèves les plus méritants de la voie professionnelle ou encore des BTS en trois ans.

Protéger les élèves

Alors qu’un lycéen américain s’est suicidé avec l’aide de ChatGPT, le rectorat de Dijon fait de la santé mentale une priorité de l’année scolaire. "Nous avons adressé un courrier aux personnels pour les inviter à porter attention aux signaux, constate la rectrice. Les écrans sont une cause de la violence qui s’exprime d’où l’importance de mettre les portables en pause pour retrouver de l’interaction humaine comme l’a souligné la ministre Elisabeth Borne."

La loi du 3 août 2018 interdit en effet l’utilisation des téléphones portables dans les établissements scolaires pour prôner un usage raisonné. A travers un plan de santé mentale, les personnels seront formés au sujet et dès novembre, le rectorat engagera une réflexion sur le climat scolaire. Les élèves seront également accompagnés aux usages de l’intelligence artificielle et au développement de leur esprit critique.

Recruter du personnel

Le rectorat rappelle également que de nombreux postes de psychologues scolaires restent à pourvoir dans l’académie. Entre 50 et 100 postes sont disponibles tout au long de l’année sur la plateforme de recrutement sans concours. "Nous avons un enjeu de ressources humaines à relever tant pour encourager l’encadrement au féminin que pour faire connaître nos métiers" a résumé Mathilde Gollety. L’ensemble des personnels profite d’une formation adaptée à leur poste que cela concerne la gestion d’une classe ou un logiciel spécifique à leur mission. "Nous avons aussi besoin de constituer un vivier de remplaçants", conclut la rectrice.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert