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Airbags Takata : la CLCV lance une action de groupe contre Stellantis

L'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a annoncé mercredi lancer une action de groupe visant le constructeur automobile Stellantis au nom de 150 propriétaires...

L'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a annoncé mercredi lancer une action de groupe visant le constructeur automobile Stellantis au nom de 150 propriétaires de voitures équipées d'airbags Takata défectueux © Jean-Christophe VERHAEGEN
L'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a annoncé mercredi lancer une action de groupe visant le constructeur automobile Stellantis au nom de 150 propriétaires de voitures équipées d'airbags Takata défectueux © Jean-Christophe VERHAEGEN

L'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a annoncé mercredi lancer une action de groupe visant le constructeur automobile Stellantis au nom de 150 propriétaires de voitures équipées d'airbags Takata défectueux.

La CLCV a décidé de saisir le tribunal judiciaire de Paris afin de "faire valoir le préjudice" des propriétaires de véhicules concernés par la campagne de rappel jugée "tardive, partielle et désorganisée" par l'association.

Actuellement, "quelque 1,8 million de véhicules sont recensés en France comme étant encore à réparer, dont 1,3 million font l'objet d'un rappel dit +Stop drive+", qui implique de ne plus rouler avant le remplacement (gratuit) des airbags du véhicule, a indiqué le ministère des Transports mercredi soir.

Les départements et territoires ultramarins sont particulièrement touchés.

Au total, selon le ministère des Transports, les accidents de voiture attribués à des éclatements d'airbags défectueux ont fait 20 morts en France dont 18 en Outre-mer, et 25 blessés - dont 24 en Outre-Mer, au cours de 46 accidents, dont 42 ont eu lieu en Outre-mer.

Les morts ou les graves blessures liées à ces airbags sont en effet causées par un gaz, le nitrate d'ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides: les coussins de sécurité des véhicules se déclenchent alors même en cas de collision mineure, provoquant une explosion identique à celle d'une grenade et projetant dans l'habitacle des pièces de métal et de plastique.

La CLCV dénonce plusieurs préjudices engendrés par la mesure de rappel auprès des propriétaires de véhicules concernés dont des préjudices "matériels" et de "jouissance" liés à l'immobilisation des véhicules ainsi que des préjudices moraux comme le "préjudice d'anxiété".

Stellantis n'a pas souhaité commenter la procédure en cours mais a tenu à rappeler à l'AFP que le groupe "mobilise l'ensemble de son réseau et met en oeuvre les moyens les plus importants pour garantir la sécurité de ses clients".

Le constructeur a également précisé que 70% des véhicules de sa flotte française des marques Citroën, DS et Opel "ont été traités" dont 90% des véhicules C3 et DS3.

Selon les chiffres du ministère des Transports mercredi soir, 670.000 véhicules ont été réparés depuis juillet, date de l'arrêté ayant renforcé les mesures de rappel. Et au total, "presque 1,2 million de véhicules ont été réparés" a ajouté la même source.

UFC-Que Choisir, autre grande association de consommateurs, avait lancé en juillet pour la première fois en France une action de groupe contre Stellantis.

Aux Etats-Unis, pays le plus touché avec 28 morts, Ford, Toyota, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé un total de 1,5 milliard de dollars d'indemnisations aux victimes.

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