Anne Hidalgo annonce porter plainte après des révélations sur ses notes de frais
La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé vendredi qu'elle allait porter plainte contre X pour "dénonciations calomnieuses" après la publication par une association des notes de frais de déplacement et de représentation...

La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé vendredi qu'elle allait porter plainte contre X pour "dénonciations calomnieuses" après la publication par une association des notes de frais de déplacement et de représentation de l'édile socialiste, révélées par Mediapart.
"Depuis plusieurs jours une campagne médiatique calomnieuse vise la maire de Paris quant à l'utilisation et à l'interprétation qui en est faite de ses frais de représentation. Il est évident que le but de cette campagne n'est autre que de salir et de nuire", écrit la mairie de Paris dans un communiqué.
La plainte contre X, qui sera déposée "dans les tous prochains jours" selon l'entourage d'Anne Hidalgo, "permettra d'identifier les personnes physiques ou morales auteures de ce délit pénal".
Mediapart a publié mercredi des documents obtenus par l'association Transparence citoyenne présentant les frais de déplacement et de représentation, notamment en vêtements, d'Anne Hidalgo entre 2020 et 2024, pour un total d'au moins 75.000 euros selon les calculs de l'AFP réalisés à partir des données disponibles sur le site.
"Il est établi qu'Anne Hidalgo a toujours agi dans le cadre posé par la loi et a eu une utilisation de ses frais qui est totalement justifiée, et en deçà de ce qu'elle était autorisée à dépenser", affirme la municipalité, précisant que le plafond de l'enveloppe dont dispose l'édile - environ 20.000 euros par an - n'avait pas été dépassé.
"Toutes les dépenses sont strictement encadrées par le code de déontologie de la ville de Paris élaboré en 2019 par la commission de déontologie de la ville de Paris, en lien avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)", a-t-elle précisé à l'AFP.
En mars 2024, l'association Transparence citoyenne, qui se présente comme une association de "lutte contre la corruption et la gabegie de l'argent public", avait demandé à la mairie de lui fournir les notes de frais depuis 2020 et, face au retard de la municipalité, fini par saisir le tribunal administratif pour les obtenir.
La mairie a reconnu auprès de l'AFP avoir "tardé", mais précisé avoir fourni les documents "également sur les six premiers mois de 2024, alors que Transparence citoyenne n'avait demandé que jusqu'à 2023".
Transparence citoyenne a publié sur son site internet les notes de frais de très nombreuses municipalités, ainsi que de collectivités territoriales.
L'un des trois fondateurs de l'association, Guillaume Leroy, a précisé à Mediapart avoir reçu 10.000 euros de financement du milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin, initiateur du projet politique Périclès qui vise notamment à "faire se lever une élite" avec "toutes les forces de droite". Guillaume Leroy s'est défendu de toute contrepartie à ce soutien.
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