Après le test de la rue, Lecornu attendu sur le budget et le gouvernement
Au lendemain d'une journée de mobilisation sociale, le nouveau locataire de Matignon tente de résoudre l'équation d'une majorité introuvable et d'échapper à la censure dès le prochain écueil : le vote du budget à l'automne.

Après le test de la rue, retour à la case politique : au lendemain d'une journée de mobilisation sociale, le Premier ministre Sébastien Lecornu poursuit sa quête d'une stabilité au Parlement et d'un gouvernement susceptible d'incarner une rupture. Près de deux semaines après sa nomination, le 8 septembre, la composition de son gouvernement se fait toujours attendre et ne devrait pas intervenir avant fin septembre début octobre, selon plusieurs sources dans le camp présidentiel.
Le spectre du budget 2026
Pour l'heure, les ministres démissionnaires du gouvernement de François Bayrou sont toujours en gestion des affaires courantes, selon ces mêmes sources. Et le nouveau locataire de Matignon passe surtout beaucoup de temps à tenter de résoudre l'équation d'une majorité introuvable et d'échapper à la censure dès le prochain écueil : le vote du budget 2026 à l'automne. «Le focus, c'est sur comment on arrive à avoir un quart de discussion avec le PS», considéré comme seule force d'appoint possible pour une non-censure, relève un cadre du camp présidentiel.
Quel pacte avec les socialistes ?
Mais les socialistes, qui excluent d'entrer dans un gouvernement Lecornu, vont mettre la barre très haut pour un pacte de non-censure. «Il faut que ça leur fasse très mal», lance un cadre du PS. La gauche, qui voudrait que le recours à l'article 49.3 de la Constitution soit écarté, réclame également a minima la suspension de la réforme des retraites de 2023.
Autre sujet inflammable, la taxe Zucman - 2% chaque année sur les fortunes de plus de 100 millions d'euros -, devenue un étendard de la gauche mais qui reste très décriée à droite et chez les macronistes. S'il s'est dit prêt à travailler sur des questions de justice fiscale, le Premier ministre a appelé à «faire attention au patrimoine professionnel, car c'est ce qui permet de créer des emplois et de la croissance en France».
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