Attentat de la rue des Rosiers: décision en appel le 24 novembre sur la tenue du procès
La cour d'appel de Paris statuera le 24 novembre sur la tenue ou non d'assises spéciales pour l'attentat antisémite de la rue des Rosiers à Paris en 1982, ont indiqué lundi à l'AFP les avocats...

La cour d'appel de Paris statuera le 24 novembre sur la tenue ou non d'assises spéciales pour l'attentat antisémite de la rue des Rosiers à Paris en 1982, ont indiqué lundi à l'AFP les avocats des accusés, qui contestent ce procès.
L'appel contre ce renvoi en procès, à la demande des avocats de deux accusés, a été examiné en audience lundi à huis clos devant la chambre de l'instruction. La décision a été mise en délibéré au 24 novembre.
Fin juillet, des juges d'instruction antiterroristes ont ordonné un procès devant la cour d'assises spéciale contre six hommes suspectés d'être impliqués dans cet attentat qui avait fait six morts rue des Rosiers à Paris en 1982, dont Abou Zayed, principal suspect entre les mains de la justice, aujourd'hui sexagénaire.
Outre Abou Zayed, Norvégien d'origine palestinienne, considéré comme l'un des tireurs et détenu en France depuis 2020, il y a un autre mis en examen, Hazza Taha, soupçonné d'avoir caché des armes à l'époque, sous contrôle judiciaire.
Tous deux contestent les faits et ont fait appel de l'ordonnance de mise en accusation.
Les quatre autres suspects qui font l'objet d'un renvoi aux assises spéciales, Hicham Harb, Nizar Tawfiq Hamada, Amjad Atta et Nabil Othmane, localisés en Cisjordanie, en Jordanie et au Koweït, font l'objet de longue date d'un mandat d'arrêt.
Mais surprise, le premier d'entre eux, le Palestinien Hicham Harb, superviseur allégué de l'attentat né en 1955, a été arrêté par les autorités palestiniennes depuis, comme confirmé mi-septembre par le Parquet national antiterroriste (Pnat), informé par Interpol.
Cette "avancée procédurale majeure", selon le Pnat, interroge depuis les acteurs du dossier, qui se demandent dans un premier temps si cette extradition aura bien lieu, au vu de la situation diplomatique particulière des Territoires palestiniens, que la France vient de reconnaître comme Etat mais qui ne disposent pas d'aéroport.
Les différentes parties se demandent également si cette nouveauté majeure pourrait repousser la tenue d'un procès ou si une première audience va se tenir, y compris en l'absence d'un protagoniste majeur du dossier.
Le 9 août 1982, six personnes ont été tuées et 22 blessées, rue des Rosiers dans le quartier juif du Marais, dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade perpétrée par un commando de trois à cinq hommes.
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