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Au Creusot, Alstom ne cesse d’innover

L’usine Alstom du Creusot a inauguré sa nouvelle cellule robotisée dédiée au contrôle des châssis des boggies fabriqués sur le site. En plus de présenter cet investissement d’un million d’euros, l’évènement s’inscrivait dans la journée de l’innovation d’Alstom.

Au Creusot, Alstom organisait une journée de l’innovation pendant laquelle elle a inauguré sa nouvelle cellule de contrôle. © Alstom
Au Creusot, Alstom organisait une journée de l’innovation pendant laquelle elle a inauguré sa nouvelle cellule de contrôle. © Alstom

Ce 17 juin au creusot, Alstom a inauguré son Alstom Laser Inspection Cell (Alice) représentant près d’un million d’euros d'investissement. Cette structure de contrôle sans contact utilise le laser pour inspecter la géométrie des châssis des boggies situés sous un véhicule ferroviaire. "Ils doivent être contrôlés avant l’usinage, avec une précision du millimètre, et après l’usinage avec une précision du dixième de millimètre. De plus, la prise de mesure doit faire avec des facteurs qui peuvent interférer comme la luminosité", explique Nicolas Combe, directeur du site du Creusot.

Alice remplace deux cellules qui effectuaient le contrôle par contact mécanique mais s’avéraient moins précises et plus lentes. De plus, le contact physique lors de la mesure pouvait impacter la structure du châssis. Chaque année, le site Alstom du Creusot produit entre 1 000 et 1 500 châssis et entre 2 000 et 2 500 boggies. "Alice est équipée de bras robotisés, d’une technologie laser et d’un système d’analyse de données. L’ensemble nous permet d’aller trois à cinq fois plus vite selon les châssis", souligne Nicolas Combe. Alstom utilise cette technologie dans deux projets majeurs : celui des RER nouvelle génération et des TGV nouvelle génération.

Des innovations en fonctionnement

© Alstom

L’usine Alstom du Creusot a profité de sa journée de l’innovation pour inaugurer son nouveau robot, opérationnel depuis le début d’année 2025. Elle a également présenté ses dernières innovations dont certaines ont déjà trouvé leur place dans les solutions du groupe. "En 2024, nous avons investi 850 000 euros pour améliorer et robotiser le vissage du clapet. Cette opération reposait avant sur une expertise manuelle" illustre Nicolas Combe. Alstom a également développé une nouvelle architecture de boggies capable de réduire les consommations d’énergie en réduisant leur masse de 20 à 30 %. Un boggie pèse de 2 à 13 tonnes. Pour ce faire, l’industriel a réuni deux fonctions en une : le réducteur de la boîte de vitesse et la boîte d’essieu.

Des innovations en réflexion

À côté des solutions déjà testées, Alstom continue d’innover en R&D comme par exemple avec la simulation numérique de la dynamique des trains. Ceci garantit le maintien en sécurité de la caisse sur le boggie tout en apportant la souplesse nécessaire au confort. La simulation numérique peut estimer le confort et le niveau de maintien nécessaire en fonction du profil de la voie. Cette solution intervient aussi en phase d’homologation virtuelle.

La journée de l’innovation a également mis l’accent sur les matériaux et les procédés comme l’impression 3D en métal. "Nous développons la soudure adaptative pour les châssis en mécano-soudure. Nous avons besoin de contrôler le tracé de la soudure par l’image", ajoute la direction. Pour ce faire, Alstom s’est appuyé sur un doctorant qui a associé l’intelligence artificielle, l’image et des algorithmes pour modifier le tracé et arriver à une soudure parfaitement alignée. Alstom développe également des amortisseurs pilotés ainsi que des capteurs de maintenance.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert