Au Medef de l'Aisne, «tenir bon» malgré le contexte économique

Le Medef de l'Aisne et l'UIMM Picardie ont organisé leur 6ème garden party qui avait lieu pour la troisième fois sur le site majestueux de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes de Soissons. Une occasion pour les adhérents de se retrouver, d'échanger et d'écouter le discours de la présidente. «Nous représentons, défendons, accompagnons toutes les entreprises du territoire, les TPE, PME, ETI et les plus grands groupes, rappelle Pascale Sebille. Nous sommes à vos côtés dans les moments clés comme le développement, le recrutement, les transitions, les réussites et parfois les doutes. Le contexte économique reste très difficile mais nous savons ici ce que signifie tenir bon, dans une organisation combative et constructive, forte de 70% de représentativité dans le département».

Un syndicat qui travaille sur les enjeux du pays

Devant Philippe Morin, élu quelques jours plus tôt président du Medef Oise, la présidente du Medef Aisne souligne que l'organisation a «depuis 2017 progressé de 30% en nombre de salariés représentés, atteignant plus de 11 millions de salariés et enregistre depuis 2021 +20% d'entreprises adhérentes». Elle rappelle que le Medef travaille sur les enjeux majeurs de la réindustrialisation, la transition écologique, le défi des compétences et la compétitivité. «Nous agissons, posons les bonnes questions et proposons des pistes : TVA sociale, politique industrielle, budget 2026 ambitieux, rappelle-t-elle. Cela pour défendre un modèle économique solide aligné avec nos valeurs et nos ambitions». Pascale Sebille n'a pas manqué non plus de rendre hommage aux deux jeunes sapeurs-pompiers volontaires récemment décédés à Laon en luttant contre un incendie.

Le poids de la métallurgie en Picardie

En l'absence de Thierry Baschet, président de l'UIMM Picardie excusé, Nicolas Martin, vice-président de l'UIMM a pris la parole pour rappeler le poids des entreprises de la métallurgie : 320 entreprises adhérentes en Picardie pour 25 000 salariés et dans l'Aisne, 90 entreprises adhérentes pour 6 500 salariés. Les deux tiers de ces entreprises emploient moins de 50 salariés. Là encore, le contexte n'est pas favorable. «L'UIMM est présente auprès de ses adhérents, dans une période complexe depuis six mois, où il y a des plans sociaux, ne nous voilons pas la face. Nous assurons un suivi de ces entreprises et sommes avec elles», insiste-t-il. Le syndicat accompagne également ses adhérents dans leurs projets et leurs financements, défend les intérêts de ces entreprises, et leur préservation de leur liberté d'entreprendre en participant à simplifier les démarches administratives et en allégeant les contraintes.

L'autre accent sur lequel l'UIMM axe son action réside dans l'attractivité de ses métiers et de ses entreprises. Cela passe par la factory 4.0, ce camion-usine qui sillonne le territoire de collège en lycée pour expliquer les métiers de l'industrie et de la métallurgie aux jeunes. Ou encore par Forindustrie, un jeu interactif proposé aux collégiens et lycéens et par l'exposition Viva Fabrica qui a accueilli 50 entreprises exposantes et 25 000 jeunes à Lille Grand-Palais. L'UIMM s'engage par ailleurs dans la labellisation RSE des entreprises. «L'enjeu est de développer des relations avec des donneurs d'ordre, les banques et une image saine de l'entreprise, nous aimerions labelliser 50 entreprises cette année et plus de 100 en 2026», précise Nicolas Martin.

Les adhérents ont aussi pu écouter la conférence de Anthony Benhamou, économiste au Medef, maître de conférences à Sciences-Po Paris et président d'Agir pour l’Éducation économique des enfants. Il est revenu sur la conjecture économique récente et a pu expliquer les différents ressorts de l'économie mondiale et française. Il a aussi dédicacé son ouvrage «On parie que vous allez aimer l'économie !» qu'il co-signe avec Marc-Olivier Strauss-Kahn, enseignant, directeur général honoraire de la Banque de France et frère de Dominique Strauss-Kahn.