Bâtiment et travaux publics : à Saint-Quentin, tout un village pour découvrir les métiers de demain
À l’initiative d’Itinéraire emploi, près d’une centaine de partenaires a animé le Village des métiers du bâtiment et des travaux publics aménagé le 20 mai sur le Champ de foire à Saint-Quentin. Une vitrine pour présenter de manière concrète les métiers de demain et donner du secteur du BTP une vision plus actuelle.

Présents
au Village des métiers du bâtiment et des travaux publics implanté sur le Champ de foire à Saint-Quentin le temps d'une journée, organismes de
formations, entreprises, associations, agences d’intérim et autres acteurs concernés ont
accueilli les visiteurs avec un objectif commun, donner des métiers
de demain la vision la plus juste possible.
Transition écologique
Une série de mini-conférences proposée par Itinéraire Emploi à l’initiative de ce grand rendez-vous a permis aux demandeurs d’emploi, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, d'échanger autour des pratiques actuelles et des «nouvelles façons de faire». Ainsi Sabine Guina, a-t-elle présenté l’utilisation de matériaux bio-sourcés «plus vertueux et plus proches de la nature» ainsi que le tri des déchets mis en place directement sur les chantiers. L’organisme pour lequel elle travaille, le CD2E, sensibilise les chefs d’entreprises «pour qu’ils s’emparent du sujet». L’intervenant parle d'utiliser des matériaux de réemploi pour la construction de bâtiments neufs mais aussi de «réhabiliter différemment».
Valentine Filiatre et Pauline Hrtsoen sont toutes deux salariées de
l’association Ré-empro. Le duo féminin évoque lui aussi le
réemploi, des briques reconditionnées mais aussi du mobilier,
«construire
avec ce que nous avons déjà comme ressources pour éviter la
production de déchets».
Une manière d'aborder la question des métiers de demain, des emplois nouveaux qui
apparaissent pour faire face à la transition
écologique, et qui se déclinent au masculin comme au
féminin.
Essayer, tester
Au côté de Juliette Maillard, du Corif, organisme engagé en faveur de l'égalité professionnelle des femmes et des hommes, une jeune fille, Estelle De Baere, est venue témoigner de son parcours professionnel : une formation dans l’informatique, un secteur d'activité qui, au final, ne lui convient pas et une reconversion souhaitée dans le bâtiment, la maçonnerie plus particulièrement. Rose-Marie Carré est elle plus âgée, mais sa motivation à travailler sur les chantiers, dans tous les corps de métiers, est intacte. Le message passé par ces femmes est clair : «allez essayer, allez vous tester».
Le grand chantier du canal Seine-Nord Europe offre des opportunités côté emploi : 29 métiers ont été répertoriés, «tous accessibles aux femmes», présents eux aussi sur le village, les différents représentants de la société en charge des travaux informent le public. Dans le camion de la Capeb, Éric Brûlé, secrétaire général de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment échange avec des groupes de jeunes en recherche d’une orientation professionnelle, les questionne sur leur connaissance des métiers, les freins à la recherche d’un stage ou d’un apprentissage… du côté des employeurs, la situation n’est pas très favorable, reconnaît-il. «Il faut que les ménages retrouvent la confiance et que du côté de l’État, on arrête les effets d’annonce concernant les dispositifs d’aide aux travaux en matière de rénovation énergétique. Nous avons besoin de stabilité pour se projeter».