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Bourbourg : Verkor a inauguré sa gigafactory de cellules de batteries

L’usine géante du groupe français Verkor a officiellement commencé sa production industrielle de cellules de batteries lithium-ion à Bourbourg, près de Dunkerque. Leur commercialisation, pour le groupe automobile Renault, va démarrer en 2026. L’usine emploie déjà 570 salariés. Ils seront 1 200 à l’horizon 2027.

Benoît Lemaignant, président et cofondateur de la start-up Verkor, en compagnie des ministres Sébastien Martin et Monique Barbut lors de l'inauguration de la gigafactory de batteries le 11 décembre 2025 à Bourbourg.
Benoît Lemaignant, président et cofondateur de la start-up Verkor, en compagnie des ministres Sébastien Martin et Monique Barbut lors de l'inauguration de la gigafactory de batteries le 11 décembre 2025 à Bourbourg.

Deux ministres, Sébastien Martin, délégué à l’industrie et Monique Barbut, déléguée à la transition écologique ont fait le déplacement. De même qu’un parterre de personnalités régionales et d’élus, dont Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et président de la Communauté urbaine. L’inauguration de l’usine de cellules de batteries Verkor, symbole de la réindustrialisation du territoire dunkerquois et de l’élaboration d’une vallée de la batterie dans les Hauts-de-France ne s’est pas faite en petit comité, le 11 décembre dernier. «Cette inauguration est une satisfaction et une fierté parce qu’avec l’ensemble des équipes, on passe une étape. Cela signifie qu’on était un chantier, un projet et que l’on est désormais industriel», s'est satisfait Benoît Lemaignan, président et cofondateur en 2020 de Verkor, une start-up grenobloise.

«Le temps est en train de démontrer que l’électrique, c’est l’avenir et qu’on va tous y passer parce que c’est mieux, il n’y a pas de doutes là-dessous» a-t-il voulu rassurer, alors que la filière de la batterie électrique connaît un démarrage plus compliqué que prévu, avec notamment la faillite d’un des géants du secteur, le suédois Northvolt au premier trimestre 2025.

Extension probable

«Voir une usine comme Verkor qui se trouve en plein dans les enjeux de la transition écologique et du 21ème siècle, c’est évidemment un symbole très fort de la réindustrialisation du Dunkerquois et d’une nouvelle dynamique économique», renchérissait, quant à lui, Patrice Vergriete. De son côté, Sébastien Martin se réjouissait de «la nouvelle étape que franchit la France dans son histoire industrielle», faisant de cette nouvelle usine, «le symbole de son ambition de souveraineté en matière de batteries électriques».

La gigafactory Verkor est la 3ème à voir le jour dans les Hauts-de-France, après ACC à Billy-Berclau et AESC à Lambres-lez-Douai. Sa construction a nécessité un investissement de 1,5 milliard d’euros dont 650 millions financés par le plan «France 2030». La Région et la Communauté urbaine ont également participé au tour de table financier, tout comme la Banque européenne d’investissement (pour 600 millions d’euros).

Elle doit permettre la création de 1200 emplois directs d’ici 2027 pour une production de modules destinés à équiper 300 000 véhicules électriques par an, dont une très grande partie pour le groupe Renault et sa gamme «Alpine». Preuve de sa confiance en l’avenir de la filière, Verkor a déjà en projet la construction de deux nouvelles usines de 15 hectares chacune, à côté de la première. Un projet à deux milliards d’euros. La teneur du projet est consultable sur le site de la Commission Nationale du Débat Public.