Bourgogne Franche-Comté : 15 M€ pour sauver des lignes ferroviaires

La Région Bourgogne Franche-Comté a voté à l'unanimité un soutien d'urgence essentiel pour deux de ses lignes ferroviaires les plus vulnérables, la ligne des Hirondelles et la ligne Clamecy-Corbigny. Lors de l'assemblée plénière tenue le 16 octobre 2025, les élus ont approuvé une enveloppe exceptionnelle de 12,2 millions d'euros pour garantir la poursuite de l'exploitation de la ligne des Hirondelles, qui relie Champagnole à Saint-Claude dans le Jura, menacée de fermeture par SNCF Réseau. Le Président de la région, Jérôme Durain, souligne que ce rapport se concentre sur les cas les plus urgents tout en soulignant l'importance de toutes les petites lignes en Bourgogne Franche-Comté.

« Il ne s’agit pas de dire que nous sauvons la ligne des Hirondelles », a expliqué Jérôme Durain, président de la Région, ajoutant que « les lignes de dessertes fines du territoire sont un patrimoine de l’État. Nous avons devant nous un mur d’investissements. La Région seule ne pourra pas supporter ce coût, elle n’en a pas les moyens. Aujourd’hui, nous faisons le choix de nous substituer à l’État, mais nous ne pourrons pas rééditer l’opération. Par ce vote, nous affirmons notre soutien à nos territoires et tendons la main à l’Etat ».

Au-delà de cette décision, 3,6 millions d'euros ont également été alloués pour maintenir les liaisons sur la ligne Clamecy-Corbigny dans la Nièvre, soutenus par un investissement supplémentaire de 300 000 euros de l'État pour le fret. En attendant que les travaux soient réalisés, des circuits en cars ont été instaurés entre Corbigny et Auxerre pour assurer une continuité du service public. Jérôme Durain appelle également à une collaboration avec l'État et les collectivités locales afin de trouver des solutions financières durables et équilibrées pour l'avenir du réseau ferroviaire régional.

A noter que plusieurs lignes ferroviaires de la région nécessitent des rénovations importantes pour assurer leur maintien en service, avec un investissement estimé à plus de 500 millions d’euros sur les dix prochaines années.