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Bourgogne-Franche-Comté : une région aux ambitions internationales
La Région veut renforcer son rôle sur la scène internationale : soutien aux entreprises exportatrices, attractivité pour investisseurs et touristes. Cette stratégie a été présentée lors des premières Assises de l’international, le 2 décembre à Dijon.
Ce 2 décembre à Dijon, la Région Bourgogne-Franche-Comté a exposé ses ambitions à l'international. Elle entend bien soutenir les entreprises qui veulent s'exporter. Dans cette optique, la collectivité consacre d'ailleurs plus d’un million d’euros à sa politique export afin d’accompagner chaque année environ 430 entreprises. Ainsi, en 2024, les entreprises régionales ont exporté à hauteur de 21,7 milliards d’euros, plaçant la région au troisième rang de celles qui ont une balance commerciale positive. "Cela représente 23 % du PIB de la région" a précisé Jérôme Durain, président du conseil Régional.
A l’occasion de ces premières assises de l’international, la collectivité a donné la parole à plusieurs témoins dont la moutarderie Fallot qui réalise 10 % de son chiffre d’affaires à l’export. "En soutenant l’export, nous soutenons les salariés de la région" a insisté Patrick Molinoz, vice-président du conseil régional aux politiques européennes et aux actions internationales.
Dans sa volonté d'aller plus loin, le conseil Régional a mis en place des accords de coopération décentralisée pour des relations privilégiées avec des régions de Pologne, d’Ukraine, d’Allemagne mais aussi du Chili ou encore d’Afrique du sud. "Nous avons la chance d’avoir un nom porteur. Nous travaillons sur des projets similaires avec le Québec et le Japon. Ces accords de coopération sont un signal politique fort. Nous répondons ainsi au besoin d’accompagnement sur des marchés complexes et lointains" souligne Jérôme Durain.
Attirer le monde entier
Outre le soutien à l’export, la Région mise également sur son agence économique régionale, l’AER, pour attirer des investissements étrangers sur le territoire. Dernier exemple en date, celui de l’industriel espagnol Vicky Foods. L’entreprise de l’agroalimentaire a choisi la Saône-et-Loire pour installer son usine à plus de 100 millions d’euros. "Il ne faut pas opposer export et attractivité. Les deux travaillent ensemble" rappelle Patrick Molinoz.
Un autre Espagnol avait déjà posé ses valises en Bourgogne-Franche-Comté. La société Antolin, spécialisée dans la conception d’équipements pour l’industrie a ouvert une extension en 2020, générant de nouveaux emplois. De son côté, la structure d’investissement québécoise C3E a signé un accord de coopération avec l’AER pour développer des flux d’affaires.
D’autres façons de voir le monde
La dimension internationale se traduit aussi par l’accueil de nombreux touristes en région. Avec 4,9 milliards d’euros de retombées économiques en 2022, soit 1 754 euros par habitant, et plus de 49 000 emplois en région, le tourisme représente 5,6 % de la richesse produite. Le conseil Régional intervient enfin aussi au titre de la mobilité internationale des jeunes que de la solidarité internationale par un soutien apporté aux associations engagées. La Bourgogne-Franche-Comté n'a pas fini de s'exporter sous toutes les formes…
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert