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Edito

C’est la fête !

© D.R
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Les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas… et pourtant le contexte national n’invite pas à se réjouir. Cette fin 2025 est marquée par une lourdeur généralisée de toute une année bouleversée, entre effroi, montée de la colère du monde économique et des citoyens, défaillances d’entreprises en hausse, contraction de certains marchés, une conjoncture difficile pour les entreprises… la liste est longue. Le gouvernement, en plein débat budgétaire, donne l’impression d’être dans une cocotte-minute permanente.

Une conjoncture difficile

Du côté des entreprises, la fin d’année 2025 n’est pas non plus à la fête. Le troisième trimestre 2025 confirme une conjoncture difficile pour l’économie locale. Selon la dernière enquête de la CCI Hauts-de-France, menée auprès d’un panel de dirigeants, «l’activité ralentit, les trésoreries se tendent et les perspectives pour la fin d’année s’assombrissent». La cause principale ? «L’instabilité politique nationale pèse lourdement sur la confiance et les décisions économiques».

Et la politique nationale a réussi à fragiliser les entreprises. La même étude montre que 64% des dirigeants estiment que la situation politique française actuelle a un impact négatif sur leur entreprise. Les effets se font sentir surtout sur l’activité économique (64%), sur l’emploi et les ressources humaines (45%), et sur la gestion financière (45%). Et dans cette économie en berne, les entreprises observent une baisse des dépenses clients (70%) et du chiffre d’affaires (65%). Dans le même temps, les défaillances d’entreprises ont augmenté. Si dans l’Oise, les redressements et les procédures judiciaires ont baissé de 6%,l'étude d’Ellisphere enregistre une hausse de plus de 10% pour la Somme et l’Aisne. Quelle est la limite ? 2025 n’a jamais autant provoqué de désarroi.

Quid de Noël ?

Le panorama économique est morose, très morose. Et Noël risque d’être restreint. Selon une étude d’Ankorstore concernant les fêtes de fin d’année, le budget des habitants de la région s’élève à 384 euros, soit une baisse de 24% par rapport à l’année dernière. Et ce cercle est vicieux : l’étude montre que seule ment 21% des consommateurs de la région envisagent d’acheter leurs cadeaux dans des commerces de proximité, qui, la plupart d’entre eux, ont commencé à préparer Noël dès le mois d’octobre pour anticiper. Ces derniers ne connaissent pas non plus un contexte florissant. La période des fêtes de fin d’année représente le plus gros pic d’activité de l’année pour les commerçants mais ils ont une santé économique impactée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

La politique nationale est-elle en train de nous faire régresser ? Une lueur malgré tout perce, mais de façon indépendante, dans les esprits. Le contexte impulse un changement : une grande partie des consommateurs envisage de se tourner vers les produits français ou européens en évitant la fast fashion comme Shein et Temu, ainsi que les produits provenant des Etats-Unis.

La lumière au bout du tunnel ?

Malgré cette conjoncture tendue, de nombreuses entreprises et commerces continuent d’avancer et d’innover. Le pire serait-il derrière nous ? Le monde économique s’adapte, les citoyens s’adaptent… Les crises n’ont jamais été une fatalité, elles représentent une rupture, une transition profonde vers un nouveau modèle, un nouvel état d’esprit, une prise de conscience collective. Cette force du collectif dessine un chemin commun, et une nouvelle voie s’ouvre, basée sur le collectif.

Les fêtes de fin d’année, malgré le froid hivernal, réchauffent et rassemblent, portant très haut les valeurs humaines. Et cet état d’esprit ne peut être atteint. Ce sourire commun, que l’on croise à chaque coin de rue, apporte de la lumière. L’année 2025 se termine, et avant qu’une nouvelle année pleine d’espoir arrive, que les fêtes soient joyeuses, festives et belles !