Congrès des Notaires 2025 : Montpellier, ville du notariat pendant trois jours
Le Congrès des Notaires 2025 se déroule à Montpellier du 24 au 26 septembre. L’occasion pour les professionnels du secteur de se retrouver et de partager des formations, des idées et des services sur un thème essentiel : la famille. Les attentes de cette 121e édition sont grandes, comme l’ont fait savoir les exposants à La Gazette.

C’est à 9 h que le 121e Congrès des Notaires a officiellement
débuté au sein de la Sud de France Arena de Montpellier, ce
mercredi 24 septembre 2025. Mais les premiers échanges entre
professionnels ont commencé bien plus tôt dans une ambiance festive
et amicale, avant de se lancer dans le travail à proprement parler.
Car le thème de cette année, «Famille et créativité
notariale. Accompagner les tribus d’aujourd’hui», est
primordial au vu de l’évolution de la société, bien plus rapide
que celle du droit.
C’est ce que
souligne Dominique de Gorguette D’Argoeuves, directrice éthique et
déontologique du Conseil Supérieur du Notariat (CNS) : «Le
droit s’adapte vraiment lentement par rapport à la famille en
elle-même, qui est devenue plurielle désormais, tout comme le
couple. Il y a les familles recomposées, celles avec différentes
générations jusqu’aux arrière-grands-parents parfois. Il faut
donc faire bouger les lignes afin de s’adapter au mieux et le plus
rapidement».
Une perte des liens familiaux ?
C’est pour cette
raison que les nombreux modules de formation destinés aux
professionnels se concentrent sur des points aussi divers que le
régime matrimonial et patrimonial, la succession ou encore la
filiation. «C’est un sujet universel. Chaque personne et chaque profession sont concernées, qu’importe qu’elle connaisse ou non ce point», ajoute
Nicolas Iste, directeur du développement chez Nota Risque Urba.
Les évolutions de la famille amènent parfois de nouvelles difficultés, notamment sur les liens qui s’amenuisent avec le temps et les membres des familles qui se perdent de vue. C’est le cœur de métier de Guénifey, spécialiste en généalogie. «On travaille beaucoup avec des familles décomposées. Il y a de plus en plus de doutes, notamment au niveau des enfants reconnus ou non», explique Frédérique Guimond, directrice régionale associée du pôle Nord-ouest.
«Il y a, de plus en plus, un manque de contact en famille, à cause de nombreux sujets», précise-t-elle. «Ils doivent travailler pour que tout le monde se retrouve. Une difficulté au moment où les liens entre membres d’une même famille se compliquent». C’est donc à cela que sert le Congrès. Trouver des solutions face à un thème en constante et rapide évolution, tout en accentuant les liens entre professionnels.