Démo Day : À EuraTechnologies, les start-ups et l’IA face aux investisseurs

16 start-ups et 3 minutes chacune pour pitcher leur solution aux investisseurs, institutions et entreprises présentes ce jeudi 6 novembre dans les locaux d’EuraTechnologies à Lille. Voilà ce qu’est le Démo Day. Et cette édition 2025 avait un thème, imprévu, mais logique au vu des évolutions des dernières années sur les sujets Tech : l’intelligence artificielle. L’immense majorité des start-ups présentes proposaient une solution avec la présence de l’IA à l’intérieur, qu’elle soit au cœur de la solution ou un simple outil de plus. Ce sujet, omniprésent désormais, a bien été compris par EuraTechnologies, puisqu’il a été mis en place un incubateur IA & Data, qui est très demandé par les jeunes pousses de la Tech. Désormais, «l’IA fait partie de la réalité des start-ups, sur tous les sujets», souligne Frédérique Mouchot, IA & Data start-up manager.

Une présence dans la réalité des start-ups, mais aussi dans celle des entreprises et des grands groupes comme Kiabi, pour qui «l’IA est un sujet clé qu’on a priorisé pour cette année et les années suivantes. On voit tous les développements qui sont en cours sur le sujet, notamment pour les développements en France, qui peuvent être d’une réelle utilité pour l’ensemble des métiers de l’entreprise», précise Jacques Delaplace, en charge des nouvelles formes de commerce chez Kiabi France. Même son de cloche du côté de Cofidis et d’Amandine Gambart, responsable innovation marché : «On sent que c’est un enjeu. Nous devons mettre le curseur sur comment accompagner nos collaborateurs par rapport à cette acculturation à l’IA, qui peut faire peur, mais qui devient essentielle».

Une solution et plusieurs secteurs concernés

Sa présence, en tout cas, se retrouve dans tous les domaines, du retail à la formation, en passant par la cybersécurité et les ressources humaines. Une vision bien comprise par les start-ups présentes au Démo Day, comme Algocat, via son co-fondateur Arnaud Dumont. «Dans 5 ans, on n'en parlera plus. Comme aujourd'hui, on ne dit plus qu'il y a de l'informatique, car il y a de l'informatique partout. Et demain, il y aura de l'IA partout». Pour Arnaud Dumont, l’important est de ne pas remplacer l'humain, mais «de le décharger des tâches les moins intéressantes et de le mettre dans un rôle de superviseur». Un superviseur qui aide l’IA dans le cadre de la solution d’Algocat, à mettre en place des catalogues de produits plus performants pour les grands groupes, en aidant à l’augmentation du trafic et à la conversion.

Une utilisation de l’IA pour aider les professionnels face aux taches moins intéressantes présentes aussi chez la start-up Astora, cofondée par Erwan Colombel, avec la possibilité «d'exploiter des données qui étaient, avant, inenvisageables à exploiter. Donc toutes les communications comme les mails, les teams, mais aussi tout ce qui va être document un peu plus libre, que ce soit du contrat jusqu'au planning en passant par les retours d'expérience, les comptes-rendus». Cette solution, selon Erwan Colombel, peut être utilisée dans différents secteurs. Un avantage certains pour les grands groupes présents lors des présentations, pour qui le fait d’être «ouvert à écosystème est important, pour s’inspirer, pouvoir collaborer éventuellement pour des nouveaux projets», comme le souligne Jacques Delaplace, accompagné sur ce point par Amandine Gambart, qui considère que les start-ups «ont cette capacité à bien scanner le marché et à proposer des solutions pertinentes par rapport à ce qui bouge sur le marché».