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Des puissances européennes exhortent à mettre fin à "la catastrophe humanitaire" à Gaza

"La catastrophe humanitaire à laquelle nous assistons à Gaza doit cesser immédiatement", ont exhorté vendredi Paris, Londres et Berlin, alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) a alerté sur une forte hausse de la...

Hidaya, une mère palestinienne de 31 ans, porte son fils malade de 18 mois, Mohammed al-Mutawaq, qui présente des signes de malnutrition, au camp de réfugiés d'Al-Shati, à l'ouest de la ville de Gaza, le 24 juillet 2025 © Omar AL-QATTAA
Hidaya, une mère palestinienne de 31 ans, porte son fils malade de 18 mois, Mohammed al-Mutawaq, qui présente des signes de malnutrition, au camp de réfugiés d'Al-Shati, à l'ouest de la ville de Gaza, le 24 juillet 2025 © Omar AL-QATTAA

"La catastrophe humanitaire à laquelle nous assistons à Gaza doit cesser immédiatement", ont exhorté vendredi Paris, Londres et Berlin, alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) a alerté sur une forte hausse de la malnutrition, notamment des femmes et des enfants.

Réagissant à l'alerte lancée par l'ONU et les ONG qui dénoncent un risque de famine imminente et généralisée, les trois capitales européennes ont appelé dans un communiqué commun le gouvernement israélien à "lever immédiatement les restrictions sur l'acheminement de l'aide". 

Début mars, Israël a imposé sur la bande de Gaza un blocus total, très partiellement assoupli fin mai, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant, et suscitant des critiques croissantes sur l'aggravation de la faim.

Selon le Programme alimentaire mondial, l'agence de l'ONU s'occupant de l'aide alimentaire, un tiers environ des habitants de la bande de Gaza ne mangent pas pendant des jours.

"La malnutrition est en forte augmentation, avec 90.000 femmes et enfants ayant besoin d'un traitement urgent", a ajouté vendredi le PAM dans un communiqué à l'AFP, affirmant que "la crise alimentaire à Gaza a atteint des niveaux de désespoir sans précédent".

Dans leur communiqué commun, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne rappellent à Israël qu'il "doit respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire".

"Le moment est venu de mettre fin à la guerre à Gaza", ajoutent-elles, exhortant "toutes les parties à mettre un terme au conflit en concluant immédiatement un cessez-le-feu", après 21 mois de guerre.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s'est joint à leurs voix en affirmant que son pays ne pouvait plus accepter "les massacres et la famine" dans la bande de Gaza.

Les inquiétudes se portent en particulier sur le nombre croissant d'enfants souffrant de malnutrition.

Médecins sans frontières (MSF) a indiqué qu'un quart des enfants âgés de six mois à cinq ans et des femmes enceintes et allaitantes examinés la semaine dernière dans ses installations souffraient de malnutrition.

Israël rejette toute responsabilité et accuse le Hamas de détourner l'aide, ce que le mouvement palestinien dément.

paix durable

Berlin, Paris et Londres ont par ailleurs réitéré leur appel à la libération des otages israéliens et au désarmement du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Ils disent également "s'opposer fermement à toute tentative visant à imposer la souveraineté israélienne sur les territoires palestiniens occupés". 

"Les menaces d'annexion, les colonies et les actes de violence commis par les colons à l'encontre des Palestiniens compromettent les perspectives d'une solution négociée prévoyant la coexistence de deux États", mettent-ils en garde.

Jeudi, le premier ministre britannique Keir Starmer avait annoncé qu'il allait avoir un "entretien d'urgence" sur la situation à Gaza avec ses homologues français, Emmanuel Macron, et allemand, Friedrich Merz.

Le communiqué des trois capitales ne précise pas s'il est paru avant ou après cet entretien.

Dans un communiqué publié en parallèle de leur déclaration conjointe, Keir Starmer a indiqué que Londres n'allait pas immédiatement reconnaître l'Etat de Palestine, après l'annonce par Emmanuel Macron d'une reconnaissance formelle par la France lors de l'Assemblée générale des Nations unies, en septembre à New York.

Le Premier ministre britannique a réaffirmé que la reconnaissance d'un Etat palestinien "doit être une des étapes" vers une "paix durable" dans la région.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes ont fait 59.676 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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