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Entreprendre demain : aider les structures à repenser leur stratégie ESS

La baisse des aides publiques oblige les dirigeants de structures œuvrant dans le champ de l’Économie sociale et solidaire (ESS) à repenser leur modèle économique. La rencontre organisée par Initiative Somme France active Picardie en partenariat avec les services de l’Agglomération du Saint-Quentinois a permis d’ouvrir des pistes pour pérenniser l’activité, notamment par la coopération et l’hybridation des ressources.

Julien Josinski, dirigeant de Gestpal à Saint-Quentin, a témoigné de l'accompagnement dont il a bénéficié.
Julien Josinski, dirigeant de Gestpal à Saint-Quentin, a témoigné de l'accompagnement dont il a bénéficié.

Le secteur de l’Économie sociale et solidaire (ESS) est en pleine mutation, la baisse des aides publiques et notamment des subventions de l’État, nécessite de revoir le modèle économique. Réunis à Saint-Quentin à l’invitation de l’association Initiative Somme France active Picardie, dirigeants de structures ESS mais aussi partenaires engagés dans l’accompagnement des porteurs de projets, ont échangé sur la problématique : «développer ou donner une nouvelle orientation à votre structure ESS».

Parlons argent

Julien Josinski dirige à Saint-Quentin, Gestpal, une entreprise familiale spécialisée dans l’activité de la palette qu’il a repris en 1998 avec un passif financier important et qu’en 8 ans, il est parvenu à redresser. La société sous statut commercial n’entre pas par nature dans le champ de l’ESS et pourtant l’entrepreneur engagé a pu bénéficier du soutien financier d’Initiative Somme France active Picardie. Mounir Yahyaoui en charge de son dossier, a expliqué avoir décelé chez Julien Josinski les valeurs sur lesquelles reposent l’octroi d’un financement à une entreprise dite «traditionnelle». Julien Josinski s’est félicité à l’issue des interventions, d’entendre les acteurs de l’ESS parler «argent» et «chiffre d’affaires» : «c’est parce que, à un moment on gagne un peu d’argent que nous pouvons en redistribuer».

Insertion et coopération

«Gagner en agilité et diversifier les ressources» expose Séverine Lambert dans sa présentation du Dispositif local d’accompagnement, destiné à soutenir les structures de l’ESS. Citant l’exemple du Bidule café implanté dans le sud de l’Aisne, qui, les soirs de concert, propose un service de petite restauration, l’intervenante suggére de «développer une activité complémentaire liée au projet». 

Sara Collet a témoigné de l’action portée par l’association Recycl’jouets à Guise. L’association collecte aujourd’hui trente tonnes de jouets par an, remis en état par des salariés dans le cadre d’un chantier d’insertion puis revendus. L’association qui travaille en partenariat avec deux autres structures du territoire, Devenir en Vermandois et l’ADERMAS, a également bénéficié d’un financement d’Initiative Somme France active Picardie pour acquérir un bâtiment dans lequel une boutique a été aménagée. Les habitants peuvent y acheter des jouets, des légumes ou des meubles retapés. 

Coopération et mécénat ont été évoqués comme pistes de réflexion, et pour faire le lien avec la collectivité, le volet «partenariat» a été au cœur des échanges. Responsable du service Développement durable au sein de l’Agglomération du Saint-Quentinois, Céline Mertens, a annoncé la création prochaine d’un collectif ESS.