EuraTechnologies et Agipi mettent les femmes à l’honneur

En amont de la deuxième édition de "Femmes qui comptent", le club d’entrepreneures EuraTechnologies X JFD a organisé une table ronde. Le thème : femmes, finances et carrière.

Emmanuelle Mercier, responsable RSE et marque chez Agipi et créatrice de Femmes qui comptent, Koussée Vaneecke, présidente du directoire d’EuraTechnologies et Delphine Remy-Boutang, fondatrice & CEO de JFD. © Aletheia Press / E.Chombart
Emmanuelle Mercier, responsable RSE et marque chez Agipi et créatrice de Femmes qui comptent, Koussée Vaneecke, présidente du directoire d’EuraTechnologies et Delphine Remy-Boutang, fondatrice & CEO de JFD. © Aletheia Press / E.Chombart

Dans les locaux d’EuraTechnologies à Lille, un moment 100% féminin s’est déroulé ce mardi 20 mai. Un avant-goût de l’évènement «Femmes qui comptent» qui se tiendra le 19 juin prochain en ces mêmes lieux (lire encadré). Le club d’entrepreneures féminin d’EuraTechnologies X JFD a organisé une table ronde sur le thème "Briser les tabous autour de l’argent chez les femmes dans le contexte professionnel". Un moment où les femmes entrepreneures ont pu lever leurs craintes et leurs problématiques ensemble.

«La réussite, c’est un mot féminin»

«Nous avons peur d’aborder les sujets financiers, les hommes pas du tout», introduit Delphine Remy-Boutang, fondatrice de l’accélérateur JFD (Join Forces & Dare). Et Emmanuelle Mercier, responsable RSE et marque chez Agipi et créatrice de Femmes qui comptent, de rebondir : «Le premier mot qui vient lorsque l’on évoque l'argent à un homme, c’est la liberté ; une femme pensera à l'angoisse».

Pour autant, les start-ups fondées par des femmes sont à 63% plus rentables que celles dirigées par des hommes, selon l’étude de First Round 10 years Project. «Et puis la réussite, c’est un mot féminin !», sourit la cheffe d’entreprise Delphine Remy-Boutang. Pour lever les tabous, tour après tour, chaque entrepreneure propose ses conseils. Certaines pratiquent le bootstrapping, un système d’autofinancements pour assurer ses propres fonds et clients. «Pour la négociation, il faut toujours avoir en tête que ce qu’on fait a de la valeur. Les femmes ont tendance à revoir leur prix à la baisse», poursuit la dirigeante de JFD.

Investir et croire en soi

Selon WEF, favoriser l’emploi des femmes pourrait générer un apport de 12 000 milliards de dollars au PIB mondial, tout en boostant la production économique de certains pays jusqu’à 35%. Seulement, certaines femmes n’osent pas, par peur, par manque de confiance. «Créer une entreprise, c’est avant tout résoudre un problème. Ce n’est jamais simple, jamais acquis, mais la force des femmes réside dans cette volonté de viser un impact bénéfique pour autrui», ajoute Delphine Remy-Boutang.

Le volet financier ne doit pas être un frein, au contraire. Les levées de fonds et le développement commercial sont impératifs selon les intervenantes. «Il ne faut pas avoir peur d’investir sur soi» affirme Emmanuelle Mercier, avant que Delphine Remy-Boutang ne complète : «l’investissement, c’est la réussite».

Femmes qui comptent

Le 19 juin prochain dans les locaux d’EuraTechnologies, Agipi lance la deuxième édition de "Femmes qui comptent". Près de 1 000 femmes sont attendues et de multiples thématiques seront balayées. Des portraits d’entrepreneures à la stratégie financière, l’investissement en passant par les tabous. Le tout, sous la forme de quatre masterclass avec des invitées locales et nationales. «L’idée, c’est que ces femmes repartent avec un déclic, une prise de conscience en se disant : "ok, je passe à l’action"», souligne Emmanuelle Mercier, responsable RSE et marque chez Agipi et créatrice de Femmes qui comptent.