France 2030 en Bourgogne-Franche-Comté : «ça marche»
Depuis octobre 2021, le plan France 2030 soutient la réindustrialisation dans l’Hexagone. En Bourgogne-Franche-Comté, le quatrième comité stratégique du 22 octobre a présenté un point d’étape du déploiement et mis en lumière les derniers lauréats.
32 millions d’euros de l’État et la Région pour accompagner 76 projets en Bourgogne-Franche-Comté. «France 2030, ça marche et cela participe à la réindustrialisation et la décarbonation du territoire. Le dispositif créé de la croissance et des emplois» a insisté Paul Mourier, préfet de région, avant de compléter : «les crédits de l’État seront maintenus en 2026.» Le représentant de l’État a également mis l’accent sur le partenariat exemplaire engagé avec le Conseil régional. Pour chaque euro de l’État, la collectivité a investi autant.
«Il y a une convergence d’actions, d’idées et une volonté commune malgré une situation économique difficile pour tout le monde.» Pourtant, les crédits ne sont pas épuisés, 9,5 millions d’euros restent à attribuer dans le cadre de l’enveloppe régionale tandis que France 2030 dispose encore de «quelques milliards» à l’échelon national. «Il faut présenter des projets !» a encouragé le préfet.
Préparer l’avenir
Les filières d’excellence de Bourgogne-Franche-Comté ont profité des crédits disponibles dans les domaines de la santé, l’hydrogène, l’agroalimentaire ou encore le nucléaire. «Les entreprises méritent d’être accompagnées dans leur démarche de transition ou d’adaptation comme l’automobile ou encore la filière bois-forêt» a précisé Paul Mourier. «Le monde se transforme, il faut préparer les entreprises de demain» a pour sa part souligné Jérôme Durain, président du Conseil régional.
Le plan d’investissement France 2030 vise d’abord l’excellence pour préparer le pays à l’avenir dans un contexte de concurrence internationale qui invite à se concentrer sur les technologies prometteuses. Il met également l’accent sur la décarbonation de l’économie puisque 50% des crédits alloués doivent servir à une réduction concrète des émissions de CO2. Enfin, le plan doit encourager les acteurs émergents et les territoires. Au-delà des montants engagés, les acteurs du territoire mettent l’accent sur l’accompagnement des lauréats dans les projets et sur le rôle de la formation, indispensable pour suivre les entreprises dans leur développement.
Des lauréats dans tous les domaines

Le comité stratégique a braqué les projecteurs sur les cinq derniers lauréats de France 2030 comme sur l’entreprise du Doubs, Archeon, qui a reçu 1,4 million d’euros. Pionnière dans l’intelligence artificielle pour la réanimation cardio-pulmonaire, elle a conçu une solution technologique performante dédiée à la ventilation destinée aux urgentistes et aux pompiers. «Je vais militer auprès des présidents de SDIS de la région pour que nous soutenions cette entreprise et que nous équipions les véhicules, car cela évite des séquelles et sauve des vies» a ajouté le préfet.
De son côté, l’entreprise de Belfort, Steim, a développé un capteur de détection d’hydrogène capable d’améliorer la sécurité des infrastructures gazières, des électrolyseurs et des turbines à gaz et a profité d’un soutien de France 2030 à hauteur de 500 000 euros.»C’était un coup de pouce, un accélérateur qui nous a permis d’avoir accès à de nouveaux marchés» a précisé Térence Guillien, ingénieur de la société. Sans pouvoir donner d’indicateurs précis, chacun des lauréats devrait à son tour contribuer à l’emploi dans la voie de son développement amorcé par France 2030.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert