Foncier
Hagondange : Rives de Moselle veut reprendre la main sur les terrains de l’usine Novasco après sa liquidation
Suite à la mise en liquidation de l’usine d’acier Novasco à Hagondange, la Communauté de communes Rives de Moselle a décidé de sécuriser le foncier du site industriel. L’intercommunalité souhaite éviter le morcellement et préparer l’avenir économique de la zone.
La récente décision du tribunal de commerce de Strasbourg de prononcer la liquidation judiciaire de l’usine d’acier Novasco à Hagondange a sonné comme un nouveau coup dur pour le tissu industriel mosellan. Avec environ 430 postes supprimés et la fermeture du site principal, c’est tout un pan de l’histoire industrielle locale qui s’effrite. Dans ce contexte, la Communauté de communes Rives de Moselle a choisi de ne pas rester spectatrice et de prendre position sur l’avenir du foncier du site.
Lors du conseil communautaire du 3 décembre, les élus ont ainsi acté une décision qualifiée d’«audacieuse» par ses promoteurs : s’assurer d’avoir la main sur les terrains de l’usine Novasco. Ces derniers s’étendent sur près de 70 hectares à Hagondange. Plutôt que de laisser ces vastes parcelles industrielles tomber entre les mains d’investisseurs extérieurs ou être morcelées, l’intercommunalité souhaite être maître du foncier pour orienter sa reconversion.
Une convention de partage foncier envisagée
Concrètement, Rives de Moselle envisage de passer par une convention de portage foncier avec l’Établissement public foncier (EPF) du Grand Est. Cette structure permettrait à la collectivité de financer l’acquisition temporaire des terrains avant de définir une stratégie de valorisation à moyen et long terme. Un choix qui répond à une double préoccupation : éviter la dégradation du site et renforcer l’attractivité du territoire.
Julien Freyburger, président de l’intercommunalité, insiste sur la volonté de ne pas subir le devenir de ces terrains : «être maître sur le foncier, donc sur les projets d’avenir» , explique-t-il, soulignant que cette maîtrise est un levier essentiel pour l’implantation future d’activités économiques. Aujourd’hui encore, l’espoir d’un investisseur industriel se fait mince, mais la collectivité souhaite garder ouvertes toutes les pistes.
Valérie Romilly, maire d’Hagondange, évoque des investissements à hauteur de 4,7 millions d’euros pour préparer ce foncier à une reconversion cohérente avec les besoins locaux. Au-delà de l’urgence de réindustrialiser, il s’agit aussi d’inscrire la région dans un développement durable et structuré, capable d’accueillir des projets en phase avec sa stratégie économique.