Haut-Pays du Montreuillois : soutenir et faire grandir l’artisanat
Pour soutenir ses 428 entreprises artisanales, le Haut-Pays du Montreuillois a signé une convention de trois ans avec la Chambre de métiers et de l’Artisanat du Pas-de-Calais, misant sur la formation, la valorisation des savoir-faire et l’attractivité locale.

«Les activités économiques qui prédominent sur nos territoires sont l’agriculture et l’artisanat», rappelle, ce 30 avril à Hucqueliers, Philippe Ducrocq, président de la communauté de communes du Haut-Pays du Montreuillois (CCHPM). Un constat étayé par les données locales. «Sur vos 49 communes réunies, on dénombre 273 entreprises artisanales pour 10 000 habitants contre 202 au niveau régional. Et rien qu'en 2024, ce sont 47 entreprises qui ont vu le jour dans votre collectivité», souligne Marie-José Orlof, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) du Pas-de-Calais.
Pour soutenir cette dynamique, Le Haut-Pays du Montreuillois a donc signé une convention-cadre avec la CMA. Objectif : accompagner les 428 entreprises artisanales implantées sur le territoire, dont 40% dans le bâtiment, 36% dans les services, 10% dans la production et 8% dans l’alimentation. «Nous sommes passés de 279 entreprises artisanales en 2014 à 428 aujourd'hui. Nous devons continuer à accompagner ces entrepreneurs qui font la richesse de nos territoires», affirme Philippe Ducrocq.
Trois axes d’action sur trois ans
D’une durée de trois ans, la convention repose sur trois leviers principaux. Le premier, la prise en charge partielle du pass Liberté proposé par la CMA, est destiné à aider les jeunes entreprises à se former sur des thématiques clés (digitalisation, gestion, commercial, techniques métiers). «Notre collectivité proposera une prise en charge à hauteur de 50%. L'idée est de pérenniser les activités artisanales», précise le président de la CCHPM. Le deuxième axe est consacré à la valorisation des savoir-faire locaux grâce à la promotion des labels. «Nous nous sommes fixé un objectif de dix labellisations par an», indique Philippe Ducrocq.
Enfin, la communauté de communes financera entre un et deux jours de formation par an pour les artisans intéressés. Des modules portant sur des enjeux transversaux comme les ressources humaines, la gestion, le numérique ou encore l’intelligence artificielle seront proposés. «Nous avons prévu une enveloppe de 700 euros par an pour financer ces formations», ajoute le président.
Un levier pour l’attractivité locale
Si cette convention vise à consolider l’existant, elle entend aussi encourager l’émergence de nouvelles activités, diversifier l’offre artisanale, favoriser l’emploi local et renforcer l’attractivité des bourgs. «Même si la CMA et les communes voient leurs subventions baisser, pour nous, il est essentiel de continuer à soutenir l'artisanat. C’est pourquoi d'autres signatures avec d'autres territoires vont avoir lieu», annonce Marie-José Orlof. Pour la CMA et les élus locaux, il n'est pas question de laisser tomber l'artisanat.