Incendie d'un gîte en Charente: un 5e et dernier corps découvert
Le corps d'une cinquième et dernière victime a été découvert mardi dans les décombres du gîte de Montmoreau, en Charente, qui avait pris feu la veille pour une raison encore indéterminée, alors qu'il accueillait huit...

Le corps d'une cinquième et dernière victime a été découvert mardi dans les décombres du gîte de Montmoreau, en Charente, qui avait pris feu la veille pour une raison encore indéterminée, alors qu'il accueillait huit adultes handicapés en vacances, a indiqué la préfecture.
"Les opérations de recherche menées par les sapeurs-pompiers et les gendarmes ont permis de retrouver le corps" de la dernière personne portée disparue, a souligné la préfecture de la Charente dans un communiqué. "Cette découverte porte désormais à cinq le nombre de personnes décédées", a-t-elle ajouté.
Quatre personnes avaient déjà été retrouvées mortes lundi dans les décombres de cet ancien corps de ferme de Montmoreau, au sud d'Angoulême, dont la toiture s'est effondrée.
Parmi elles, figurait la propriétaire des lieux "entrée volontairement" pour aller secourir des personnes bloquées à l'intérieur et trois adultes en situation de handicap, avait déclaré lundi la ministre chargée du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq.
Seul un corps a toutefois pu être identifié jusqu'ici, celui d'une femme handicapée de 63 ans, a indiqué mardi Mathieu Auriol, vice-procureur au parquet d'Angoulême.
Quatorze adultes âgés de 20 à 75 ans se trouvaient à l'intérieur du gîte: huit personnes souffrant d'un handicap mental, âgées de 55 à 73 ans et originaires de Nouvelle-Aquitaine selon le parquet, et quatre encadrants, présents pour un séjour d'une semaine, ainsi que le couple de propriétaires.
Il a fallu jusqu'à 85 pompiers et 24 véhicules pour éteindre lundi en fin de matinée cet incendie, déclaré vers 04h30. Quatre autres personnes ont été blessées.
Le parquet a ouvert une enquête de flagrance des chefs d'homicides et blessures involontaires contre X. "Nous restons très prudents sur les causes de l'incendie", a déclaré M. Auriol en conférence de presse.
Le secrétaire général de la préfecture et sous-préfet d'Angoulême, Jean-Charles Jobart, avait précisé lundi que ce gîte n'était "pas soumis à déclaration ni à contrôle de commission de sécurité", puisqu'il recevait moins de 16 personnes handicapées, mais qu'il avait "reçu un avis favorable" après une visite des services de l'État il y a deux ans.
Selon la ministre, le feu est parti "d'un autre bâtiment" "contigu", "qui a fait l'objet d'une déclaration pour ce séjour (mais) n'avait pas été visité en 2023".
L'incendie est survenu un peu moins de deux ans après celui qui a fait 11 morts - 10 adultes handicapés et un accompagnateur - dans une ancienne grange transformée en gîte accueillant des personnes en situation de handicap à Wintzenheim (Haut-Rhin), près de Colmar.
L'inspection générale des affaires sociales (Igas) avait été saisie après ce drame et avait recommandé, dans un rapport publié en juillet 2024, de revoir la réglementation des séjours collectifs pour personnes handicapées, estimant que les conditions destinées à favoriser la qualité et la sécurité n'étaient "pas réunies".
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