Iran: les deux détenus français "épuisés", leur "survie" en jeu, alertent leurs familles
Les familles de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, ont alerté jeudi sur la situation de leurs proches dont "la survie" est désormais en jeu selon elles, et...

Les familles de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, ont alerté jeudi sur la situation de leurs proches dont "la survie" est désormais en jeu selon elles, et exhorté l'Etat français à les faire libérer immédiatement.
"Chaque jour de détention qui passe engage la responsabilité de l'Etat français sur la survie de Cécile et Jacques", a estimé Noémie Kohler, soeur de Cécile, lors d'une conférence de presse.
La jeune femme a confié avoir échangé brièvement mardi avec eux, "pendant huit minutes en visio" sous haute surveillance. "C'était un appel de détresse", a-t-elle confié. "Ils m'ont dit qu'ils étaient épuisés".
Ils sont "à bout de forces", a-t-elle poursuivi, ajoutant que sa soeur lui a clairement dit qu'elle ne pourrait endurer encore "trois mois ou même quelques semaines de détention".
De son côté, Anne-Laure Paris, fille de Jacques Paris, a souhaité se faire "la porte-parole de son épuisement, de son désespoir, de sa détresse et de sa colère". "Mon père m'a dit: +Je regarde la mort en face+", a-t-elle dit.
L'avocate de la famille Kohler, Me Chirinne Ardakani, a souligné que leur détention était l'une des plus longues infligées à des Français dans le monde, après celle d'Ingrid Bettencourt en Colombie entre 2002 et 2008.
Les proches des deux détenus ont par ailleurs estimé qu'il y avait "une rupture de confiance avec les autorités françaises qui ont retiré leur plainte auprès de la Cour internationale de justice".
La CIJ a annoncé le 25 septembre avoir abandonné, à la demande de la France, une requête contre l'Iran au sujet de la détention de Cécile Kohler et Jacques Paris qui sont, selon Paris, "retenus comme otages d'Etat".
"Nous ne savons toujours pas où ils sont détenus depuis leur transfert forcé en juin" pendant la guerre des 12 jours avec Israël, s'est également indignée Noémie Kohler.
Les proches ont aussi confirmé l'annonce de la condamnation à 17 ans de prison pour Jacques Paris et à 20 ans pour Cécile Kohler.
L'agence du pouvoir judiciaire iranien avait annoncé le verdict mardi mais n'avait communiqué aucun détail sur l'identité des deux condamnés.
Dt/sva/clc
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