L’ACCOR pour se retrouver entre élus d’interco

L’association ACCOR a vu le jour en 2018 avec l’ambition d’offrir un lieu de rencontre aux présidents et élus des intercommunalités. En veille suite au COVID, elle a repris ses activités.

Catherine Louis, présidente de l’ACCOR, a initié cette association en 2018 pour que les élus d’intercommunalités se retrouvent sur leurs problématiques. (©Aletheia Press / N.Hubert) Marc-Antoine Vincent a apporté son expertise de la loi de finances et de ses implications sur les budgets des collectivités locales. (©Aletheia Press / N.Hubert) Les élus locaux se sont retrouvés à Gevrey-Chambertin à l’occasion d’une réunion de l’ACCOR sur les finances publiques. (©Aletheia Press / N.Hubert)
Catherine Louis, présidente de l’ACCOR, a initié cette association en 2018 pour que les élus d’intercommunalités se retrouvent sur leurs problématiques. (©Aletheia Press / N.Hubert) Marc-Antoine Vincent a apporté son expertise de la loi de finances et de ses implications sur les budgets des collectivités locales. (©Aletheia Press / N.Hubert) Les élus locaux se sont retrouvés à Gevrey-Chambertin à l’occasion d’une réunion de l’ACCOR sur les finances publiques. (©Aletheia Press / N.Hubert)

Chaque niveau de collectivités dispose d’une association locale pour rencontrer et échanger entre élus. Tous ou presque. "Il y a des associations pour les maires, les départements, les régions, mais à part une association nationale pour les intercommunalités, il n’y avait rien" précise Catherine Louis, présidente de la communauté de communes Forêts Seine et Suzon. L’élue, à l’écoute de ses homologues, a initié l’ACCOR, l’association des communautés de communes de Côte-d’Or en 2018. "Il est utile de nous rassembler sur des sujets nous concernant, parler de nos problèmes, de nos compétences propres, de nos responsabilités." L’association entend également aider les élus à s’améliorer et se positionne comme un laboratoire d’idées.

Suspendue pendant le COVID, l’ACCOR reprend peu à peu son rythme. "Nous organisons des réunions chaque trimestre, car les élus locaux sont déjà très sollicités dans leur mission."

Les élus locaux se sont retrouvés à Gevrey-Chambertin à l’occasion d’une réunion de l’ACCOR sur les finances publiques. (©Aletheia Press / N.Hubert)

Des sujets communs

Pour optimiser ces temps de travail, Catherine Louis insiste pour que les thématiques répondent aux préoccupations des communautés de communes. "Nous nous retrouvons sur des sujets comme la jeunesse, le développement économique du territoire. Ce qui nous anime, c’est de mettre de la vie sur nos territoires, les deux tiers de nos EPCI se trouvent en territoire rural." Au quotidien, les élus locaux tentent de remettre un maximum de services publics sur leur territoire, ceux qui ont disparu. "Nous nous appuyons sur les expériences de chacun et même si nous ne sommes pas là pour inventer quelque chose, ça peut arriver." Accompagnés de leur directeur général des services, les présidents ou vice-présidents des intercommunalités se sont retrouvés pour une nouvelle réunion à Gevrey-Chambertin.

Des finances complexes

L’intervenant, Marc-Antoine Vincent, dirigeant du cabinet Orfeor 360, a éclairé les représentants des collectivités sur la loi de finances 2025. "La baisse de fiscalité a privé l’État de ses ressources, se tirant une balle dans le pied" a-t-il expliqué avant de poursuivre : "Le déficit est largement imputable aux administrations centrales." L’expert a également rappelé que l’augmentation des dépenses croît plus vite que les recettes, et cela, pour toutes les catégories de collectivités. Pour compenser ses difficultés, l’État entend s’appuyer sur les collectivités locales. "Elles ont déjà contribué au redressement des finances publiques avec la baisse de la DGF entre 2014 et 2017." Pour y arriver, l’Etat mise sur le DILICO, le dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales.

"À part Dijon et Beaune, les EPCI de Côte-d’Or ne seront pas contributrices. Pour les communes, celles qui paieront en Côte-d’Or sont celles qui ont une richesse particulière ramenée au revenu par habitant comme la viticulture et les communes urbaines." L’expert a également évoqué la baisse du Fonds vert et de la DETR ou encore l’abaissement du seuil de franchise de TVA qui concernera aussi les collectivités.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert