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L'Adress à Grand-Quevilly souffle ses 20 bougies

Le 24 juin, l’Adress célébrera ses 20 ans à Grand-Quevilly. L’occasion pour son directeur, Pierric Hourçourigaray de revenir sur cette aventure collective et les défis à venir pour une économie plus juste et solidaire.

Depuis 20 ans, l’association trace sa route au service d’une économie plus humaine et durable en Normandie. © L’Adress
Depuis 20 ans, l’association trace sa route au service d’une économie plus humaine et durable en Normandie. © L’Adress

Ce 24 juin, l'association l'Adress, basée à Grand-Quevilly fêtera ses 20 ans. L'occasion de revenir sur son histoire et les défis qu'elle compte bien relever pour poursuivre ses missions. Créée en 2005 pour répondre à l’absence d’accompagnement des entreprises sociales en Normandie, l’Adress a vu le jour avec une petite équipe, mais un grand objectif : soutenir les porteurs de projets à fort impact social et/ou environnemental. "À l’époque, il n’existait aucun opérateur pour guider ces initiatives hybrides, à la fois économiquement viables et socialement utiles", introduit Pierric Hourçourigaray, son directeur.

Au fil des années, l’association s’est étoffée, rayonnant aujourd’hui sur l’ensemble de la région avec douze salariés. Elle propose différents dispositifs, comme Katapult, premier incubateur normand dédié à l’innovation sociale et anime une communauté de porteurs de projets partageant des valeurs communes. "L’économie de demain doit avant tout s'occuper de la société et de l'environnement. L'entrepreneuriat ne peut plus ignorer ses impacts", affirme le directeur.

Des jalons marquants pour le territoire

Et l’association fait chemin, accomplissant chaque jour un peu plus son objectif. Pour preuve, si Katapult ne comptait que dix incubés la première année… Ils sont 30 aujourd’hui. De plus, depuis 2015, l’Adress a contribué à la création de 161 entreprises sociales, avec un taux de pérennité de 96 % à trois ans. Ce qui représente 60 emplois créés chaque année en moyenne. "Ce taux élevé s'explique par la résilience des structures de l'économie sociale et solidaire (ESS) et la qualité de notre accompagnement", estime Pierric Hourçourigaray. Pour preuve, parmi les incubés qui volent aujourd’hui de leurs propres ailes se trouve "Un Toit vers l’Emploi". La structure propose à des sans-abris des tiny houses associées à un parcours vers l’insertion professionnelle." Ce sont ces réussites qui donnent du sens à notre action", souligne le président.

L’Adress travaille main dans la main avec la Cress, l’Ardess, France Active ou encore les collectivités locales. Elle a récemment lancé un parcours d’idéation avec plusieurs partenaires, pour aider les projets dès le stade de l’idée. "Notre mission est de donner des outils, des alertes, de créer des liens… Nous sommes des accompagnateurs, pas des donneurs d'ordres." Avec 53 % de femmes créatrices dans les projets accompagnés, l’association participe aussi à une dynamique inclusive.

Des défis de taille

Le principal défi à venir est un changement d’échelle. "L'ESS représente 10 % des emplois en France. On aimerait monter à au moins 20 %, car nous avons besoin d’entreprises qui se soucient de l'humain et de l'environnement », déclare le directeur. L’association souhaite aussi renforcer ses parcours, élargir à 40 incubés par an, et poursuivre ses efforts de sensibilisation. "Dans l'ESS, on mise sur la coopération, pas sur la concurrence. C'est une économie humaine avant tout", résume le directeur.

La soirée anniversaire du 24 juin se veut avant tout conviviale. Un temps d’échanges, des jeux, un karaoké rythmeront la soirée. "C’est un moment pour se retrouver, célébrer l'entrepreneuriat social et garder le cap malgré un contexte peu favorable", conclut le directeur. Une chose est sûre, à 20 ans, l’Adress a encore de nombreuses pages à écrire dans l’histoire de l’économie sociale et solidaire normande.