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L’imprimerie Vidonne engage deux millions d’euros pour conquérir de nouveaux clients

L’imprimerie familiale Vidonne, fondée en 1952 à Fontaine-lès-Dijon, mise sur l’ennoblissement du papier et un investissement majeur dans une presse d’impression offset dernier cri pour renforcer son positionnement haut de gamme et gagner en productivité, malgré un contexte économique tendu.

À Fontaine-lès-Dijon, l’imprimerie Vidonne mise sur la précision et le haut de gamme. © Aletheia Press/ N.Hubert
À Fontaine-lès-Dijon, l’imprimerie Vidonne mise sur la précision et le haut de gamme. © Aletheia Press/ N.Hubert

Fondée en 1952 à Fontaine-lès-Dijon, l’imprimerie Vidonne se positionne comme une imprimerie traditionnelle autrement appelée imprimerie de labeur. «Nous faisons de l’impression feuille à feuille à plat», simplifie Stéphanie Marquand, responsable du développement commercial et du suivi qualité de l’entreprise familiale. La société intervient sur deux segments de marché. Le premier concerne la réalisation de brochures, d’affiches et dépliants, quand le second traduit la montée en puissance de produits moyens et hautes gammes. «Nous faisons du papier de création avec du grain, de la texture, de la teinte, du papier ennobli avec du marquage ou de la frappe à chaud pour déposer un film, mais aussi du gaufrage pour donner du relief au papier. Nous proposons aussi du pelliculage, du vernis et de la découpe».

Malheureusement, l’activité de l’imprimerie Vidonne a souffert de l’explosion du prix des matières, d’abord après le covid, mais surtout en raison de la guerre en Ukraine. «Le papier standard est passé de 50 centimes du kilo à 1,85 euros du kilo. En ce moment, on avoisine 1,05 euros le kilo». Une situation qui a créé un contexte concurrentiel tendu encourageant l’entreprise à repenser sa stratégie en renforçant son positionnement sur le marché de l’ennoblissement. 

Une presse d’impression offset pour viser le haut de gamme

«Ce secteur demande de la matière, mais également des compétences humaines et des machines spécialisées», souligne Stéphanie Marquand. Les acteurs de la promotion immobilière, du vin ou encore de l’hôtellerie/restauration se démarquent par des impressions de qualité. «Nous leur apportons du conseil pour choisir le rendu le plus pertinent en fonction de leur objectif». Alors que l’imprimerie Vidonne réalise un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros et ne compte que 11 salariés, elle a fait l’acquisition d’une presse d’impression offset valant 1,8 millions d’euros. Cet équipement de 40 tonnes traduit un véritable pari sur l’avenir pour la PME. «Elle nous permet de passer de 3 000 à un potentiel de 15 000 feuilles à l’heure pour de la petite et moyenne série. Elle apporte également un calage des couleurs plus rapide et de meilleures définitions».

Un gain de temps et de productivité qui accompagne l’arrivée de nouveaux clients désireux d’obtenir des impressions sur un papier plus épais, jusqu’à un millimètre. L’imprimerie peut ainsi réaliser des étuis de vin ou encore des emballages alimentaires pour les traiteurs. «On travaille sur-mesure grâce à notre bureau d’étude qui réalise les gabarits, avant que le service PAO ne prenne le relais, puis mette en production». 

Des équipements plus performants et écoresponsables

Pour financer cet investissement, l’imprimerie Vidonne a vendu une partie de son parc ancien à hauteur de 300 000 euros. La nouvelle machine, arrivée début juillet, a demandé trois semaines d’assemblage, une semaine de rodage et trois semaines de formation des deux conducteurs. Elle devrait être pleinement opérationnelle pour la rentrée. «Cette machine consomme aussi moins d’énergie et moins d’eau. Elle permet d’apposer un vernis acrylique en sortie de ligne».

En complément, l’imprimerie a également engagé 300 000 euros pour se doter de deux nouvelles machines numériques et d’une assembleuse capable de faire de la brochure deux points métal jusqu’à 120 pages et des dos écrasés. «Nous n’avions pas cette spécificité technique», sourit Stéphanie Marquand qui insiste également sur le vernis numérique plus écologique qu’un vernis sérigraphique. «Nous pouvons aussi faire de l’impression en blanc sur papier teinté de façon plus économique que de la frappe à chaud ou de la sérigraphie». À chaque projet, l’imprimerie Vidonne apporte sa solution.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert