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L’Insee se penche sur l’emploi en Saône-et-Loire

La dernière parution de l’Insee Bourgogne-Franche-Comté met l’accent sur l’activité économique en Saône-et-Loire. Si la filière nucléaire s’impose comme un moteur, elle n’est pas la seule à se révéler créatrice d’emplois. Ainsi, l’agro-alimentaire, les services aux entreprises et le transport entreposage se démarquent. Lecture.

Framatome participe du dynamique économique de la filière nucléaire en Saône-et-Loire et plus largement de l’emploi sur le territoire. ©Cyrille-Dupont
Framatome participe du dynamique économique de la filière nucléaire en Saône-et-Loire et plus largement de l’emploi sur le territoire. ©Cyrille-Dupont

Pour dresser un portrait précis de l’activité économique de la Saône-et-Loire, l’Insee s'est penché sur la période 2017 – 2021, tout en l’inscrivant dans une conjoncture plus large. "On parle de l’emploi sur le plus long terme, dès 2000 et jusqu’en 2024. On constate une tendance semblable entre 2017 et 2024" souligne Patrice Perron, chef de projet d’études à l’Insee de Bourgogne-Franche-Comté. Dans le département, on compte 123 500 emplois dans le secteur privé non-agricole, dont 32 000 dans l'industrie.

Les défis du nucléaire

Depuis 2010, l’emploi s’est stabilisé en Saône-et-Loire tandis que plusieurs filières se démarquent. À commencer par le secteur nucléaire avec ses 8 000 emplois. Les chiffres de cette étude n’intègrent toutefois pas la relance annoncée en début d’année 2025. Pourtant, le poids de la filière ne se dément pas. "Les ambitions ont été revues à la baisse début 2000 avec la volonté de sortir du nucléaire. Depuis quelques années, la relance est amorcée, l’emploi continue à progresser dans la filière et elle tire le département", remarque le chef de projet d'études.

Si le nucléaire se porte comme un charme, il doit toutefois se préparer à relever plusieurs défis. "La filière a besoin d’attirer les gens. Il y a un enjeu sur la formation et les recrutements, notamment à cause du vieillissement de la population. C’est une filière à long terme avec des enjeux d’avenir", lit-on chez l’Insee. Patrice Perron rappelle que même si elle n’abrite aucune centrale nucléaire, la Bourgogne-Franche-Comté dispose de toutes les compétences nécessaires pour construire et suivre ce type d’infrastructure. La filière et la métallurgie notamment, comme l’industrie plus largement, doivent aussi se confronter aux enjeux écologiques, à commencer par la sobriété énergétique.

D’autres filières en croissance

Le nucléaire n’est pas le seul à tirer le train de l’économie de Saône-et-Loire. "On distingue trois autres secteurs emblématiques, à commencer par l’agro-alimentaire. Le département compte plusieurs grandes entreprises en croissance comme LDC, spécialisée dans la transformation et la commercialisation de volailles, ou Bigard. Ailleurs, on retrouve plutôt des TPE et des PME quand la Saône-et-Loire s’appuie sur des mastodontes" apprend-on encore.

Avec une augmentation de 1 000 emplois entre 2017 et 2021, le secteur du transport entreposage marque également de son empreinte le département. "Il y a un tissu d’infrastructures qui est porteur comme la RCEA, le port fluvial de Chalon-sur-Saône ou la descente Rhin-Rhône". Enfin, comme ailleurs, l’activité des services aux entreprises et de l’externalisation se révèle porteuse.

En conclusion, Patrice Perron insiste sur une spécificité de la Saône-et-Loire en région, seul département à comptabiliser plusieurs entreprises de plus de 1 000 salariés : les deux sites de Framatome, FTP Power Train et ses moteurs de camion à Bourbon-Lancy et enfin Michelin à Blanzy.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert