L’intelligence artificielle, le nouvel assistant de vos achats ?
Après l’e-commerce, voici venu le temps d’une nouvelle révolution, celle de l’IA-commerce, et plus précisément du commerce « agentique ». Un monde où les agents (ou assistants) conversationnels, comme ChatGPT, vous aident à faire vos achats.

Grâce à l’intelligence artificielle (IA), nous disposons aujourd’hui d’assistants numériques capables de comprendre le langage humain et de répondre à un vaste ensemble de questions. Des systèmes apprenants, qui se nourrissent des conversations pour affiner leurs modèles, devenant ainsi toujours plus pertinents, mais parfois complexes.
Cette sophistication croissante des IA se traduit par une multiplication des agents numériques autonomes, capables d’analyser les données, de prendre des décisions et de déclencher des actions, avec un minimum d’interventions humaines.
Les entreprises ne pouvaient pas passer à côté de ce phénomène, lequel promet de ‘booster’ la consommation. Une nouvelle discipline est ainsi en train d’émerger : l’IA-commerce, aussi appelée « commerce agentique ».
Mieux anticiper vos envies et fluidifier l’acte d’achat
Depuis peu, ChatGPT est capable de recommander des produits aux utilisateurs. D’autres acteurs, comme le français Mistral AI ou l’américain Perplexity sont, eux aussi, sur la brèche. À terme, les modèles d’IA pourront s’appuyer sur votre historique d’achats et vos habitudes de consommation pour anticiper la moindre de vos envies, comme le ferait un parfait jumeau... numérique.
Comprendre vos besoins n’est toutefois pas suffisant. Pour augmenter la probabilité qu’une
recommandation de produit se traduise en un acte d’achat, il est essentiel de fluidifier au maximum ce processus. C’est ici qu’entrent en jeu les opérateurs de paiement. Avec Agent Pay, par exemple, Mastercard permet aux agents intelligents de se charger des paiements. Un produit vous plaît ? Le robot conversationnel peut directement lancer la commande, sans passer par un site externe et sans qu’il vous soit nécessaire de préciser vos coordonnées bancaires ou postales.
Visa se veut plus ambitieux avec son offre Intelligent Commerce : elle permet notamment d’améliorer les recommandations d’achat en s’appuyant sur l’historique des dépenses du porteur de carte. PayPal va encore un cran plus loin : l’utilisateur peut par exemple demander au robot conversationnel de lui fournir la facture de son achat, puis de suivre son colis. Tous les grands fournisseurs de ‘cloud’ (Amazon AWS, Google, Microsoft), ainsi que d’autres acteurs majeurs du monde IT (comme IBM) peaufinent leurs solutions d’IA-commerce, avec des offres de bout en bout incluant la gestion des stocks, des commandes, des paiements, des livraisons et même du service après-vente.
Rechercher, sélectionner et acheter... de façon autonome ?
Nous assistons à une multiplication des systèmes intelligents capables de prendre des décisions et de déclencher des actions complexes avec un minimum d’interventions humaines. Dans ce domaine, la fonctionnalité « Acheter pour moi » d’Amazon (en cours de test) se veut d’ores et déjà très aboutie. Elle permet d’un seul ‘prompt’ (une requête à un agent conversationnel) de trouver et acheter un bien n’importe où sur Internet, et ce directement depuis l’application Amazon. On se prend à imaginer des systèmes encore plus automatisés qui seraient capables de lancer directement des commandes en fonction de l’état d’une garde-robe ou du taux de remplissage d’un réfrigérateur... - sans aucune intervention humaine. Un rêve pour certains consommateurs... et un cauchemar pour d’autres. Gageons toutefois que des services du type « surprends-moi en commandant des produits susceptibles de me plaire (dans la limite de xxx euros par mois) » sauront rapidement trouver leur public. Une première étape vers des solutions de « commerce agentique » totalement autonomes !
David FEUGEY