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Conjoncture

La Banque de France note une certaine progression dans le Grand Est

La Banque de France vient de dévoiler ses tendances mensuelles pour le Grand Est. Entre une industrie qui dans son ensemble enregistre une légère progression, un bâtiment où le gros œuvre reprend, et des services marchands au courant d’affaires global satisfaisant, tout n’apparaît pas si noir.

© Emmanuel Varrier. Dans ses dernières tendances régionales, la Banque de France note une évolution jugée favorable pour le secteur du bâtiment.
© Emmanuel Varrier. Dans ses dernières tendances régionales, la Banque de France note une évolution jugée favorable pour le secteur du bâtiment.

Progression mais de là à parler de reprise, il y a encore un peu de marge ! La dernière livraison des tendances mensuelles de la Banque de France pour le Grand Est apporte tout de même un peu de clarté dans un ciel conjoncturel plus qu’assombri ces derniers temps.

Dans l’industrie : «l’ensemble des branches de l’industrie régionale enregistre une progression d'activité en juin, à l'exception seulement des autres produits industriels qui s'inscrivent en léger retrait», note la Banque de France. «Si la demande intérieure demeure globalement favorable, les carnets de commandes restent encore insatisfaisants pour tous les secteurs. Les prix se stabilisent, sauf dans l’agroalimentaire qui enregistre une baisse des coûts des matières premières accompagnée d'une augmentation de ses tarifs de vente.»

Point positif : «les fabricants d'équipements électriques et les acteurs de l'automobile renforcent leurs effectifs, et prévoient de poursuivre cette dynamique. Les anticipations tablent dans l'ensemble sur un maintien des cadences actuelles, avec toutefois une croissance attendue dans la fabrication d'équipements électriques.» Seul point noir : «le secteur automobile devrait connaître un nouveau repli.»

Gros œuvre en rebond

Dans le chapitre bâtiment : «le niveau d'activité connait une évolution favorable, particulièrement dans le gros œuvre qui affiche un rebond assez marqué de son courant d'affaires». Côté carnets de commandes : «ils sont jugés satisfaisants dans le second œuvre, alors que la visibilité demeure fortement réduite dans le gros œuvre». Le tout dans une ambiance : «d’une concurrence exacerbée mis en avant par l’ensemble des professionnels de la construction exerçant une forte pression à la baisse sur les prix des devis». Une situation qui devrait perdurer.

«Pour faire face au regain d’activité, les entreprises du gros œuvre confortent leurs équipes, bien que des difficultés à trouver des profils techniques à forte valeur ajoutée perdurent. Globalement, le volume d'affaires devrait se stabiliser à court terme et le recrutement suivre la même tendance».

Du côté des services marchands : «le courant d’affaires global progresse, à l’exception des branches de l’information-communication, du transport-entreposage et de l’ingénierie technique qui s’affichent en recul». Côté emploi : «les effectifs régressent légèrement. Les chefs d’entreprise suspendent les embauches en raison des incertitudes qui pèsent sur le marché alors que d’autres rencontrent des difficultés de recrutement persistantes.» Côté trésorerie : «elles sont proches du niveau souhaité, sauf dans l’ingénierie qui déplore de trop longs délais de paiement». Les prévisions du secteur «se basent sur un regain d’activité sensible». Pas si mal, au final !