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BTP

La FFB Grand Est lance un cri d’alarme sur MaPrimeRénov’ et la reprise des déchets

La Fédération Française du Bâtiment (FFB) du Grand Est (dont le siège est à Nancy), accompagnée de ses antennes départementales, tire la sonnette d’alarme sur deux dossiers sensibles qui pèsent sur l’activité des professionnels du bâtiment : la réforme de MaPrimeRénov’ et la reprise des déchets dans le cadre de la responsabilité élargie du producteur (REP Bâtiment).


© Adobe Stock.
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Dans un communiqué signé par les onze présidents et présidentes des FFB régionales et départementales du territoire, les artisans estiment que les décisions publiques récentes fragilisent la filière et menacent l’emploi du secteur.

S'agissant du dispositif MaPrimeRénov’, les professionnels pointent une réorientation qui, selon eux, réduit l’objectif initial de rénovation énergétique. Ils constatent que les décrets récents limitent les rénovations d’envergure à des logements classés DPE E-F-G et excluent des interventions majeures comme l’isolation des murs ou l’installation de chaudières biomasse dès 2026.

Parallèlement, la REP Bâtiment est critiquée pour sa dérive financière et opérationnelle. Les écocontributions augmentent pour les entreprises, mais les services de reprise des déchets se délitent ou disparaissent sans préavis sur plusieurs chantiers, notamment pour des matériaux tels que menuiseries vitrées, plâtre, laines minérales et bois. Le réseau de reprise est déjà affaibli par un maillage territorial réduit et un déploiement reporté à 2027 au mieux, ce qui impose une double charge aux entreprises qui cotisent sans bénéficier d’un service effectif sur l’ensemble du territoire.

Face à ce « tour de vis », les artisans du BTP appellent à une clarification 

À travers ce communiqué, les responsables régionaux et départementaux de la FFB appellent les élus et l’État du Grand Est à intervenir sans délai. Ils demandent une stabilité et une lisibilité des dispositifs, ainsi qu’un cadrage clair et pérenne pour permettre à la filière de rester compétitive, d’assurer les coûts des travaux pour les ménages et d’assurer la continuité des activités des artisans et entreprises du bâtiment. Le message est ferme : sans une ligne politique cohérente et durable, la transition écologique et l’emploi dans le BTP risquent de vaciller durablement dans le Grand Est.

Selon les professionnels du secteur, ce tour de vis aux règles de construction et de maintenance des bâtiments est perçu comme un frein à la transition énergétique et pourrait tarir un marché qui peinait déjà à retrouver des niveaux d’activité pré-crise à partir de mi-2024.