La MEL et les start-ups des Hauts-de-France bien présentes à VivaTech
Les start-ups des Hauts-de-France étaient particulièrement bien représentées au Salon VivaTech, grande messe mondiale des nouvelles technologies qui a eu lieu à Paris du 11 au 14 juin dernier, sur le stand de la Métropole Européenne de Lille. Cette dernière était présente pour la seconde année.

Est-il possible de réunir le monde entier pendant quatre jours à Paris ? Pour le salon VivaTech, la réponse est oui, puisque selon le salon des nouvelles technologies, ce sont 180 000 personnes sur quatre jours qui se sont présentées au parc des expositions à Porte de Versailles. Une réussite pour les organisateurs et pour les participants, dont la Métropole Européenne de Lille, qui était présente pour la deuxième année consécutive.

Pour cette édition, la MEL était accompagnée de ses partenaires que sont Valenciennes Métropole et la Communauté Urbaine de Dunkerque afin de mettre sur le devant de la scène 25 start-ups installées dans les incubateurs de ces trois territoires. En plus de la vingtaine de start-ups dotées d'un stand, une petite dizaine d’autres sont venues pitcher, en français ou en anglais, leur solution pour être également entendues et vues par les professionnels du secteur qui arpentaient le salon à la recherche des quelques perles rares.
Une attractivité
accrue
Cela permet de donner de la visibilité aux start-ups, mais aussi aux villes et métropoles qui les accompagnent. «C’est très important pour l’attractivité de la MEL d’être présente et d’accompagner ces start-ups pour ne pas rater le virage de l’innovation», explique Matthieu Corbillon, vice-président de la Métropole lilloise délégué aux parcs d’activités et présent sur le stand de la MEL, en plein cœur du salon.

Une innovation qui inclut désormais l’intelligence artificielle, véritable star de cette édition de Vivatech, qui se retrouve dans une grande majorité de solutions proposées, du RH à la LegalTech en passant par la santé. Un «virage à ne pas rater» pour Matthieu Corbillon, surtout que la région des Hauts-de-France a «atteint un degré de maturité important sur ce sujet, et que son savoir-faire est reconnu internationalement». C’est pour cela que la MEL a signé une convention de partenariat avec le premier incubateur canadien et que des pistes menant à d’autres pays sont explorées, notamment en Amérique du Sud, comme la Colombie par exemple.
La santé comme
moteur des start-up présentes
Et beaucoup de solutions proposées par les start-ups des Hauts-de-France peuvent être facilement utilisées à l’international, comme celle de Biotéos par exemple, qui met en place des purificateurs d’air dans les bâtiments en utilisant des microalgues, qu’ils cultivent eux-mêmes, pour absorber le dioxyde de carbone et créer de l’oxygène. Les purificateurs d’air peuvent être «utilisés dans le métro, comme ça a été le cas à Lille, dans les salles de sport ou encore dans les bureaux», indique Romain Baheux, co-fondateur de Biotéos. L’entreprise travaille également avec l’Institut Pasteur pour avancer sur le sujet des virus présents dans l’air.

Une aide pour la santé que Biotéos n’est pas seule à
mettre en avant. C’est également le cas de Simaptic, basée à
Tourcoing. L’objectif de cette société est d’aider encore plus
les formateurs aux gestes de premiers secours, en utilisant la
réalité virtuelle et un textile intelligent, afin d’être immergé
dans la situation et donc apprendre dans de meilleures conditions. Un
textile intelligent réalisé en grande partie en France et à
Roubaix.
La révolution 3D
pour le BTP
En plus de la santé, l’énergie, et les moyens de l’économiser étaient aussi au centre des solutions proposées, comme avec la start-up valenciennoise L&Smart. Cette dernière met en place «une simplification de la domotique des bâtiments tertiaires», comme le fait savoir Sarah Sleiman, responsable marketing chez L&Smart. L’objectif est, via une plateforme, d’avoir une vision sur la consommation énergétique du bâtiment et de pouvoir la gérer en temps réel. Selon Sarah Sleiman, cela permet de réduire «jusqu’à 40 % la consommation d’énergie». Une internationalisation est déjà prévue, notamment en Espagne.
Une internationalisation que connaît déjà Construction-3D, installée à Bruay-sur-L’Escaut, près de Valenciennes, avec sa solution étonnante, mais qui connaît un succès grandissant : des imprimantes 3D béton. En clair, l’entreprise réalise avec une imprimante 3D géante des bâtiments utilisables. Une révolution pour le secteur du BTP, qui commence à prendre en France avec déjà 10 bâtiments en Hauts-de-France. Mais c’est surtout dans d’autres pays que les possibilités sont les plus importantes, notamment aux États-Unis et à Dubaï, où la législation s’est accommodée facilement de ces évolutions.

De quoi faire pour la LegalTech, qui n’avait que peu d’espace dans cette édition de VivaTech. Pas de quoi empêcher Medhi Kheredine, fondateur de Légibus, de venir pitcher sur le stand de la MEL sa solution qui doit, avec l’aide de l’IA, faciliter la recherche juridique des avocats. Celle-ci s’effectue via une plateforme qui a dans sa base de données des millions de documents et les traiter avec plus de facilités que les avocats, qui perdent également du temps à la faire, afin de leur donner les documents et de les traiter le plus rapidement possible.