La mutation énergétique du site Stellantis de Trémery

Avec l’arrêt programmé de la production de moteurs diesel et essence dans l’usine «Française de Mécanique» à Douvrin, dans le Pas-de-Calais, l’usine de Trémery sera la dernière de Stellantis à assembler des moteurs thermiques en France. L’échéance est à horizon 2026. Le site mosellan prépare par ailleurs une autre évolution majeure. En effet, la montée en cadence de moteurs électriques à Trémery place l’usine locale en pointe hexagonale. Avec une capacité de production installée de plus d’un million de moteurs par an depuis l’an dernier, elle joue un rôle déterminant dans le renforcement de la chaîne de valeur de l’électrification 100 % française, avec des composants et des véhicules comme les récentes Peugeot E-3008 et E-5008 fabriquées à Sochaux.

Neutralité carbone en 2038

La mutation du site de Trémery se dessine au travers du plan stratégique «Dare Forward 2030» et d’un investissement de plus de 50 milliards d’euros investis dans l’électrification au cours de la prochaine décennie. Depuis 2018, Stellantis a investi deux milliards d’euros dans ses usine françaises pour fabriquer douze modèles électriques mobilisant sept usines hexagonales. Le site de Trémery qui a été l’une des plus importantes usines de production de moteurs diesel dans le monde, s’est engagé dans la transition énergétique depuis sept ans. Depuis plus de deux ans, 10 000 heures de formation dédiées à l’électrique ont été dispensés aux salariés de Trémery dans l’acquisition de nouvelles compétences. Au niveau national, l’Electrification Academy de Stellantis a dispensé plus de 70 000 heures aux salariés français. Une montée en puissance de production assortie de 37 millions d’euros d’investissements. L’objectif de Stellantis est de commercialiser, dès 2030, 100% de véhicules électriques en Europe, en maintenant une neutralité carbone en 2038.