La nouvelle gigafactory de GPA bientôt opérationnelle dans l'Oise

Implanté historiquement à Livron-sur-Drôme depuis plus de 60 ans, le Groupe GPA - indépendant, familial et présidé par Johan Renaud - a déployé, en 2019, une première unité de production ultra-moderne de 17 000 m², désormais à énergie positive. Après avoir repris l’entreprise angevine Debrito, qui constitue une tête de pont dans l’Ouest de la France, l’entreprise poursuit sa feuille de route stratégique de maillage du territoire avec l’implantation de cette unité à Pont-Sainte-Maxence, pour un investissement total de 42 millions d'euros. «Celle-ci a vocation à accroître considérablement la capacité de traitement des véhicules en fin de vie sur le nord de la France et l’Île-de-France. Pont-Sainte-Maxence bénéficie d’une localisation privilégiée, avec une proximité immédiate des grands axes routiers facilitant l’acheminement des véhicules et des pièces recyclées», explique le Groupe, qui prévoit, à termes, la création de 70 emplois.

Cette implantation stratégique porte un enjeu de taille : sa capacité de traitement de 40 000 véhicules par an à terme en fait désormais la plus grande de France. «Pensée pour allier performance, innovation et durabilité, elle bénéficie des technologies de recyclage et process de stockage les plus avancées tout en limitant son impact environnemental», note GPA. Cette unité de 16 000 m² est par ailleurs installée sur l’ancienne friche industrielle de la SALPA (1928), une usine spécialisée dans la fabrication de cuir artificiel, le synderme, réalisé à partir de déchets de cuir. Le projet de GPA va encore plus loin : l'entreprise a engagé des discussions avec Voies Navigables de France afin d’étudier la possibilité de recourir à la navigation fluviale sur l’Oise pour transporter et acheminer les matières recyclées vers ses partenaires.

Promouvoir l'industrie verte

Inscrite dans l'univers du recyclage des mobilités, GPA souhaite affirmer son leadership dans ce domaine. Si la nouvelle unité comprend une zone de stockage de 6 600 m², une zone de production de 9 400 m² (avec trois lignes de démontage des véhicules), la zone d’entreposage des véhicules hors d’usage s’étend quant à elle sur 26 000 m²... et un bâtiment annexe de 900 m² sera dédié au recyclage des véhicules électriques. «La zone de stockage présente une solution de stockage unique en France : un système Autostore qui permet de stocker les bacs des petites pièces (démarreurs, alternateurs, phares, rétroviseurs...) sur une dalle située à 6 m de hauteur, explique le Groupe. Cet équipement, regroupant 15 000 bacs dans un premier temps, extensibles jusqu’à 27 000 bacs à terme, permettra de stocker 200 000 petites pièces sur une surface de seulement 800 m². Un dispositif traditionnel aurait nécessité une surface 6 000 m². Les opérateurs situés au rez-de-chaussée alimenteront le système qui rangera automatiquement les bacs de pièces grâce à des robots circulant à 11 m de hauteur».

Toujours pour être performant, GPA a optimisé la zone de stockage, dont une partie est équipée de cantilevers (véhicules stockés verticalement sur cinq niveaux) permettant ainsi de maximiser le stockage en minimisant la place au sol : 880 voitures stockées au lieu de 300 pour une même surface. 

Dans cette construction, le volet environnemental a été pris en compte. Les eaux de pluie sont recueillies en toiture du bâtiment principal et conduites vers une cuve de 80 000 litres visant à alimenter la machine à laver des pièces ainsi que les sanitaires. Aussi, le site est totalement imperméabilisé (dalle béton et enrobé), «afin de maîtriser le traitement de l’ensemble des eaux pluviales qui sont filtrées par séparateur, décantées dans un bassin de rétention avant rejet dans le milieu naturel», précise GPA. Enfin, le toit de l’espace de stockage (7 500 m²) sera équipé de panneaux photovoltaïques représentant une puissance de 500 kWc.