Le club «Les entreprises s’engagent» en immersion au quartier Europe à Saint-Quentin
Le club «Les entreprises s’engagent» a organisé une rencontre entre jeunes du quartier Europe de Saint-Quentin, et dirigeants d’entreprises, dans le cadre de l’action nationale «Patron(s) dans ma ville», qui a pour objectif de favoriser le dialogue entre demandeurs d’emploi habitant les quartiers prioritaires Politique de la ville et recruteurs du territoire.

Loin
d’être rodés à l’exercice, six jeunes du quartier Europe de
Saint-Quentin, âgés d’une vingtaine d’années et suivis par
l’équipe de la Mission locale, ont sauté le pas et accepté
l’invitation du club «Les
entreprises s’engagent»
à venir se présenter devant un parterre composé de chefs
d’entreprises. Accueillis dans les locaux du Centre social Europe et mis en confiance par l'auditoire, les jeunes gens ont livré des témoignages qui ont
ému par leur sincérité.
Aller au bout des choses
Á
l’issue d’un job-dating organisé par Itinéraire emploi, qui a
vu passer plus de 275 personnes durant l’après-midi, deux jeunes
filles et quatre garçons ont pu échanger dans une ambiance plus
intimiste, sur les difficultés à trouver leur voie
professionnelle, expliquer les raisons pour lesquelles ils ont
commencé une formation, parfois obtenu un diplôme, et comment deux
ou trois ans plus tard ils en sont déjà à chercher une nouvelle
orientation professionnelle. Face à eux, des dirigeants
d’entreprises qui n’ont rien caché de leur propre parcours
professionnel, jamais linéaire là non plus. Julien Josinski, s’est
dirigé très jeune vers le sport, «une
manière d’exister»
et de prendre confiance, aujourd'hui entrepreneur et coach, il conseille aux
jeunes «d’apprendre
à aller au bout des choses : vous avez un
projet, vous mettez des choses en place pour y arriver, vous allez
progresser».
«L’envie» pour moteur
C’est aussi de confiance en soi dont Ludivine Berdal est venue leur parler, racontant un parcours professionnel mené en parallèle d’une vie de maman : «il ne faut jamais rien lâcher». Les entrepreneurs questionnent les jeunes qui racontent avoir abandonné une formation, sur les raisons de cet échec, une étape indispensable, estiment-ils, pour trouver des solutions adaptées. Titulaire d’un CAP d’ajusteur, après de nombreuses missions effectuées en intérim par choix, Lionel Michel est recruté chez Noréade. Une embauche qui nécessite de quitter la région parisienne pour l’Aisne : «il ne faut pas hésiter à bouger, même pour partir à l’étranger». Nicole Boucly travaille aujourd’hui dans le secteur du service à la personne : «j’ai fait beaucoup de métiers, j’ai tout fait parce que j’avais envie… avec l’envie, vous allez vous dépasser». Jeunes et acteurs engagés ont poursuivi les échanges autour d’un pot qui a permis d’expérimenter une dernière recommandation : «pensez à créer du réseau !».