Le Crédit Agricole franchit le cap historique du million de clients
En dépit du contexte géopolitique complexe et incertain, le Crédit Agricole Nord de France affiche des résultats financiers en progression avec notamment un résultat net consolidé de 173 M€ (+26%) et dépasse le cap du million de clients dans le Nord-Pas-de-Calais, un record. Décryptage de l’exercice 2024.

Si 2024 aura été marquée par un contexte politique et économique pour le moins compliqué, cela n’a pas empêché la banque verte d’enregistrer un bilan financier positif et solide. Il se traduit par un résultat net consolidé en forte hausse (+26%) qui s’explique à la fois par le dynamisme du groupe ainsi que les bons résultats commerciaux de la caisse régionale. Les filiales (Nord Capital Investissement (NCI) qui vient de lever 20M€ ; Foncière de l’Érable ; Square Habitat) qui ont réalisé plus de 25 millions de résultat participent à cette belle année 2024.
Les grands projets des entreprises régionales financés
par le Crédit Agricole, à l’image du géant Roquette, d’Aluminium
Dunkerque, d’Advitam ou encore du groupe Sophie Lebreuilly et
Menissez, contribuent également à cet exercice 2024. «On
continue d’avoir un très beau terrain de jeu. Les grands
faiseurs ont été à la manœuvre et l’économie régionale
s’est montrée très résiliente. La conjoncture fait
que nous sommes plutôt privilégiés et protégés du
contexte par rapport aux autres régions», témoigne Gabriel
Hollander, président du Crédit Agricole Nord de France. La banque signe en effet une année record au niveau de
l’accompagnement des entreprises (+35% de parts de marché).
Reconquérir les
jeunes
La banque verte a franchi le cap historique du million de clients particuliers (+123% en 2024). «C’est historique», témoigne Laurent Martin, directeur général du CA. L’institution bancaire a enregistré plus de 10 000 clients sur l’année 2024, ce qui porte à 1,2 million le nombre total de clients sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais.
La direction
souligne également une activité Assurances très forte. «Plus
de 100 000 contrats Pacifica ont été vendus en 2024», se
félicite le directeur général. L’inquiétude du Crédit
Agricole porte en revanche sur la jeunesse, de plus en plus séduite
par les néo-banques. Aujourd’hui, une ouverture de compte sur deux
chez les jeunes se fait dans une banque en ligne. «Le contexte
concurrentiel est très fort avec une économie de plus en plus
challengée avec notamment les néo-banques et banques en lignes.
L’enjeu autour des jeunes clients est majeur pour nous», admet Gabriel Hollander. Le Crédit Agricole travaille donc son image
et son offre afin de reconquérir les plus jeunes. Pour cela, des
équipes ont été créées afin de travailler sur l’IA et le
digital.
Restructuration
des agences
La fréquentation en
agence se fait de plus en plus rare mis à part pour les clients
ayant besoin d’un rendez-vous physique pour un projet immobilier ou
autre. Le Crédit Agricole Nord de France se projette vers des agences de plus en plus grandes avec
davantage d’expertises. Une petite quinzaine de fermetures a eu lieu en 2024. Au total, 14 agences seront
regroupées en 2025 pour créer des agences de plus grande taille.
«Désormais, les agences compteront sept collaborateurs minimum».
L’année 2024
marque également la création de la Banque des Dirigeants et de la
Gestion de Fortune pour accompagner au plus près les dirigeants
d’entreprise et la clientèle patrimoniale. On peut souligner
également la seconde levée du FCPR PME et territoire, dédié aux
PME et ETI des Hauts-de-France et souscrit par les clients de la CR.
Le montant de l’enveloppe levée est équivalente à 20 millions
d’euros. Le Crédit Agricole
se montre confiant pour la suite : «Rien ne nous laisse
penser que nos résultats vont baisser cette année», estime Laurent Martin. À noter que le démarrage des travaux sur les deux futurs
sites du CA à Lille et Arras vont pouvoir commencer suite à la
délivrance des permis de construire en mai. La livraison des sites
est prévue fin 2027.
Maintenir la filière élevage régionale
Le Crédit Agricole Nord de France a crée un Fonds de modernisation de l’élevage d’un montant d’un million d’euros pour favoriser le maintien de l’élevage laitier durable et l’investissement dans la mise aux normes et la robotisation des exploitations. «Nous devons maintenir la filière d’élevage en région, autrement dit aider les éleveurs à robotiser leurs exploitations et les aider dans la mise aux normes», indique le président Gabriel Hollander.