Le groupe Ducerf poursuit ses investissements à Vendenesse-lès-Charolles
Dans le cadre d’un important projet d’investissement qui s’étalera jusqu’en 2030, le groupe Ducerf, transformateur de bois à Vendenesse-lès-Charolles, s’est doté d’une ligne d’écorçage automatisée de 2,7 millions d’euros, inaugurée ce 17 juin.

Sur une enveloppe globale de 50 millions d’euros d’investissements programmés jusqu’en 2030, le groupe Ducerf en a déjà engagé près de huit millions. Et ce 17 juin à Vendenesse-lès-Charolles, il a inauguré sa nouvelle ligne d’écorçage automatisée. Cet équipement représente à lui seul un budget de 2,7 millions d’euros. "Les deux plus grosses dépenses sont prévues pour 2027 avec l’usine de débit et la solution de cogénération", souligne Edouard Ducerf, PDG du groupe éponyme.
Le dirigeant de l’entreprise familiale rappelle les objectifs de cette politique d’investissement. "Nous voulons moderniser notre outil, adapter nos capacités de production aux besoins de demain, en particulier pour le secteur de la construction, énumère le responsable. Mais il s'agit aussi de profiter des innovations technologiques pour pallier les déficiences de compétences dans les ateliers." Le projet vise à aussi à rendre les postes de travail plus appétant tout en intégrant une démarche de décarbonation de l’outil industriel.
Améliorer la transformation

La ligne d’écorçage répond à ces différents objectifs. L’équipement consiste à retirer l’écorce de bois qui pourrait altérer le produit. "L’écorce peut aussi être un nid à insectes ou contenir des cailloux qui viendraient abîmer les lames des scies" explique Jean-Marie Ducerf, directeur délégué du groupe Ducerf. L’écorce deviendra, quant à elle, du bois énergie vendu ou consommé par l’entreprise.
"À la façon d’un taille-crayon, la ligne d’écorçage usinera la souche de l’arbre pour la réduire et lui donner une forme cylindrique plus adaptée au stockage mais aussi à l’entrée dans une machine pour sa transformation", poursuit le directeur délégué. Cet équipement permet d’écorcer plus de bois et de gagner du temps au sciage.
Plus productif, moins énergivore
Cet outil industriel s’accompagne de nouveaux quais de chargement du bois. "Avant, nous n’en avions qu’un qui obligeait l’opérateur à calculer les rotations des différents types de bois à insérer pour que ça suive en production, se rappelle Jean-Marie Ducerf. Désormais, nous avons trois quais de chargement et nous pouvons placer le bois en fonction de la qualité. La rotation est automatisée." Les nouveaux quais ont une capacité d'accueil huit fois supérieure à celle des anciennes installations.
"La tâche est plus facile et plus rapide donc nous gagnons en confort de travail. Nous avons aussi augmenté de 10 % les volumes en productivité, résume Jean-Marie Ducerf. 35 000 mètres cubes de bois passeront sur la ligne chaque année mais nous avons un objectif de 45 000 mètres cubes." L’ancienne ligne, souvent en panne, engendrait aussi de la maintenance qui impactait les volumes. Également équipée d’un système de variation de fréquences, la nouvelle ligne apporte un écorçage plus efficace en fonction du diamètre tout en limitant la consommation d’énergie dans les phases d’attente. "Nous gagnons aussi de l’énergie avec un meilleur remplissage des cellules de séchoir et sur le chargement des camions", conclut Jean-Marie Ducerf.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert