Logistique

Le Groupe Gestra entre dans une nouvelle dimension

Le Groupe Gestra de Raon-l’Étape vient d’opérer, auprès de Capital Grand Est et du Groupe ILP, une levée de fonds de 1,85 M€. Ce conditionneur à façon spécialisé dans la logistique de main-d’œuvre entend ainsi assurer sa stratégie de croissance et de structuration. Objectif affiché : 20 M€ de CA d’ici quatre à cinq ans.

© Johann Marin-Thiery. «Nous sommes obligés de croître pour perdurer», assure Christophe Jacquot, le pilote de Gestra.
© Johann Marin-Thiery. «Nous sommes obligés de croître pour perdurer», assure Christophe Jacquot, le pilote de Gestra.

Une levée de fonds de 1,85 M€ pour assurer sa stratégie de croissance et de structuration ! Christophe Jacquot, le pilote du Groupe Gestra (Générale de sous-traitance) spécialisé dans la logistique de main-d’œuvre et le conditionnement, assure avoir longtemps réfléchi avant de franchir le pas.

«Nous sommes obligés de croître pour continuer à nous développer et perdurer. Aujourd’hui, c’est impossible de l’envisager seul !». Dans son nouveau bateau amiral de près de 7 000 m² le long de l’allée Robert Schumann à Raon-l’Étape (opérationnel depuis 2023 juste à côté du site historique), celui qui a repris le groupe vosgien en 2017 en succédant à son fondateur Francis Bulferetti sait qu’il engage son groupe dans une nouvelle dimension.

Deux investisseurs régionaux, Capital Grand Est (via son fonds ReBest) et le Groupe ILP apportent le carburant financier pour permettre d’accompagner le développement de l’entreprise. «Cela va nous permettre de renforcer nos capacités, de saisir de nouvelles opportunités et d’atteindre notre objectif ambitieux de 20 M€ de CA dans les quatre à cinq prochaines années.

Grâce à ce partenariat, nous pourrons non seulement pérenniser notre activité, mais aussi continuer à offrir des solutions innovantes et adaptées à nos clients tout en favorisant l’insertion professionnelle. Ce soutien nous permettra également de répondre aux défis du marché tout en restant fidèles à notre engagement envers la responsabilité sociétale et environnementale.»

© Johann Marin-Thiery. Gestra s’affiche aujourd’hui comme le leader du conditionnement à façon dans le Grand Est. 

  Leader sur le Grand Est

Une continuité adaptée aux évolutions de marchés mais à l’ADN toujours préservé. «Nous nous servons de notre métier de base de conditionnement pour permettre à des personnes éloignées de l’emploi d’être de nouveau en phase avec eux-mêmes et de retrouver réellement le chemin de l’emploi.»

L’humain avant tout, depuis la création de Gestra en 1992, la conviction demeure la même. «Nous pouvons avoir des clients mais nous ne pouvons rien faire sans collaborateurs.»

Trois cents personnes travaillent aujourd’hui au sein du groupe, avec des pointes jusqu’à cinq cents personnes pour répondre à des demandes ponctuelles. Gestra constitue le pôle conditionnement. Manudeo et Intedeo, ses sociétés sœurs forment le pôle insertion professionnelle avec l’organisme de formation Formadeo (créé en 2018). Age logistique, située en Moselle, s’affiche comme le pôle logistique.

Le tout renforcé par des croissances externes au fil du temps avec notamment en 2019 la reprise de l’activité conditionnement alimentaire du groupe alsacien CTCI. Il y a un an, le groupe met la main sur Alsace Conditionnement à Wirh-au-Val dans le Haut-Rhin, filiale de conditionnement à façon du groupe Filpack.

«Avec cette acquisition, nous avons pu rationaliser notre présence sur l’Alsace, dans les Vosges et en Moselle. Aujourd’hui, nous sommes le leader du conditionnement sur tout le Grand Est.»

Du conditionnement mais à version élargie. «C’est un package de A à Z que nous proposons ! Notre offre part du conditionnement, à la logistique, au transport et au stockage de produits.» La levée de fonds opérée concrétise l’affirmation de cette nouvelle dimension de l’entreprise vosgienne.

«Nous allons continuer à nous développer même si aujourd’hui, vu le climat général, c’est un peu plus délicat.» La diversification de la typologie de clients engagée depuis plusieurs années, à l’image du secteur médical ou encore des viticulteurs alsaciens, permet de faire face.

«Quand les conjonctures sont mauvaises, c’est toujours bon pour nous car les opportunités sont là !» Se réinventer toujours et encore «pour continuer à avancer.»