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Territoires

Le levier européen pour des projets structurants en Moselle...

Les récentes décisions de la Commission européenne dans son projet de Cadre Financier Pluriannuel pour la période 2008-2034 pourraient bénéficier au périmètre thionvillois. Même si la mobilité transfrontalière entre Thionville et Luxembourg en est pour l’heure absente.

Les déplacements frontaliers demeurent une interrogation récurrente pour la Grande Région.
Les déplacements frontaliers demeurent une interrogation récurrente pour la Grande Région.

La période estivale a été l’occasion pour la Commission européenne de présenter son projet de budget pour la période 2028-2034. La région de Thionville pourrait là bénéficier de certaines orientations annoncées. C’est notamment le cas pour le nucléaire. En effet, la construction de nouvelles unités nucléaires, comme un EPR2, deviendraient éligibles à des financements européens. Le 7 juillet dernier, lors de sa visite à Cattenom, le commissaire européen à l’énergie, Dan Jorgensen, avait rappelé les investissements à réaliser dans le nucléaire sur les vingt-cinq années à venir : 240 milliards d’euros d’ici à 2050. Quant aux projets locaux, la commission européenne a catégorisée la Lorraine comme «moins développée». Elle serait par conséquent mieux financée. La France serait susceptible de toucher 3,67 milliards d’euros à utiliser en outre-mer, en Picardie, dans le Limousin et en Lorraine. Avec un taux de cofinancement tiers minimum de 15% au lieu de 40% pour les autres régions, ce serait l’opportunité de se doter de nouveaux équipements comme des crèches, des Maisons de Santé Pluridisciplinaires…, d’investir dans des projets environnementaux comme ceux liés à la rénovation énergétique, de soutenir des projets d’investissements portés par des artisans, des agriculteurs, des industriels.

Les projets de mobilité transfrontaliers...

Parmi les annonces de la Commission européenne, le doublement de l’enveloppe transport du Mécanisme d’Interconnexion européen de 25,8 milliards d’euros à 51,5 milliards d’euros. Il permettrait de financer des infrastructures du Réseau Trans-européen de transports (RTE-T) sur lequel est positionné l’axe Metz-Thionville-Luxembourg au sein du corridor Mer du Nord-Rhin-Méditerranée. Selon le projet publié, cette enveloppe soutiendra en priorité les projets transfrontaliers ayant un intérêt commun. Pour l’heure, le tronçon Metz-Thionville-Luxembourg ne figure pas dans ce cadre, malgré une forte pression sur les infrastructures existantes et les projets en cours de réflexion et de développement en particulier sur le champ ferroviaire (hausse du cadencement, ouverture de nouvelles lignes…) et routier (A31bis). Sur la période 2021-2027, SNCF Voyageurs a bénéficié de fonds du Mécanisme d’Interconnexion européen sur cet axe, via le financement notamment de quatorze rames entre Nancy et Luxembourg. Dès lors, la question est posée. Les projets de mobilité futurs de l’axe Metz-Thionville-Luxembourg pourront-ils être éligibles à des fonds européens ? Chaque jour, ce sont plus de 120 000 travailleurs français transfrontaliers qui se déplacent par route ou par rail. Cette circulation massive a évidemment un impact sur la santé des personnes et sur l’environnement en termes d’émissions de gaz à effet de serre.