Le meurtrier d'Aboubakar Cissé transféré en France ce vendredi
Le meurtrier d'Aboubakar Cissé, qui s'était rendu à la police en Italie trois jours après avoir tué ce jeune malien de 22 ans dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard), "est transféré" vendredi en...

Le meurtrier d'Aboubakar Cissé, qui s'était rendu à la police en Italie trois jours après avoir tué ce jeune malien de 22 ans dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard), "est transféré" vendredi en France, a annoncé la procureure de Nîmes.
"Le mis en cause dans l'affaire de la Grand-Combe est transféré ce jour", a indiqué dans un communiqué d'une phrase Cécile Gensac à propos d'Olivier Hadzovic, un Français de 20 ans qui aurait agi, selon de précédentes déclarations de la magistrate, en raison d'une "envie obsessionnelle de tuer une personne".
"Il a été remis ce matin aux autorités françaises", a confirmé à l'AFP son avocat italien. Interrogé sur l'état d'esprit de son client, Giovanni Salvietti a ajouté : "Comme d'habitude, il s'exprime très peu".
A son arrivée au palais de justice de Nîmes, Olivier Hadzovic sera présenté au juge d'instruction chargé de l'enquête pour son interrogatoire de première comparution, au cours duquel il pourra présenter sa version des faits.
Le magistrat devrait dans la foulée le mettra en examen des chefs de "meurtre aggravé par préméditation et à raison de la race ou de la religion". Le parquet ayant requis son placement en détention provisoire, il comparaîtra devant un juge des libertés et de la détention.
"Un communiqué de presse écrit sera réalisé à l'issue des diligences judiciaires", a précisé Mme Gensac. Selon une source proche du dossier, il ce communiqué pourrait être diffusé vendredi tard dans la soirée.
Une cérémonie de prière a eu lieu jeudi à Bamako en hommage à Aboubakar Cissé, dont le corps a été rapatrié dans son pays d'origine pour y être inhumé, en présence de proches et de responsables qui ont demandé aux autorités françaises que "la justice aboutisse" sur cet assassinat.
Olivier Hadzovic a "agi dans un contexte isolé, sans revendication idéologique ou lien avec une organisation (...). Les ressorts pour agir de l'agresseur sont très vite apparus comme profondément personnels, l'envie de tuer quelqu'un, quelle que soit la cible", sur fond de "fascination morbide", avait déclaré Mme Gensac le 2 mai lors de son unique conférence de presse jusqu'à présent sur ce dossier sensible.
Rien ne permet pour l'heure d'expliquer pourquoi "il entre dans cette mosquée" et agresse cette personne précise, a insisté la magistrate, rappelant le témoignage d'une jeune femme qui avait signalé les contenus en ligne du futur meurtrier, où il avait fait part, depuis un an déjà, "d'envies de viol de femmes, de meurtres ou de viols de cadavre".
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