Le viager, alternative immobilière à dimension sociale, a la cote à Dijon

En France, 1 % des transactions immobilières se conclue sous forme de viager. "Le chiffre est en augmentation ces dernières années, mais cela reste un marché de niche" reconnaît Tobias Badila, dirigeant de l’agence dijonnaise Univers Viager Bourgogne-Franche-Comté. En juillet 2021, il a ouvert son agence en intégrant le réseau national de la marque et s’appuie également aujourd’hui sur son associé Bastien Braud. Univers Viager compte une quinzaine d’agences en France.

Le principe du viager repose sur la mise en vente par un propriétaire, sans condition d’âge, de son logement. "On trouve plus facilement un acheteur quand le vendeur à 65 ans, 70 ans ou plus. C’est une vente basée sur l’aléa puisque la personne achète progressivement le bien à son propriétaire en versant une rente jusqu’à son décès" détaille Tobias Badila. En fonction de l’âge du vendeur, l’acquéreur profite d’une décote sur le prix de vente, qui peut atteindre plus de 50 % de l’estimation initiale. La décote prend également en compte l’occupation du logement par le vendeur. "Dans 80 % des cas, le cédant garde la jouissance du bien, et perçoit une rente à vie" observe le gérant.

Une solution gagnant - gagnant

Dans le cas où le vendeur quitterait son logement pour rejoindre une maison de retraite, l’acquéreur peut disposer du bien mais continue à verser la rente à l’ancien propriétaire. "Dans ce cas-là, on revalorise la rente versée" précise Tobias Badila. Ce type de vente offre des avantages aussi bien à l’acquéreur qu’au vendeur. "Pour le vendeur, le viager assure un revenu complémentaire à vie dans un contexte où de plus en plus de gens vivent dans la précarité et où les retraites sont questionnées. Il n’a plus à payer de taxe foncière et une partie des charges de copropriété reposent sur l’acquéreur. Enfin, il reste à son domicile."

Les avantages sont également multiples pour les acquéreurs "qui ont souvent entre 35 et 50 ans, souhaitent investir dans la pierre sans avoir à gérer un locataire". Tobias Badila détaille : "En plus de la décote, le viager, par l’intermédiaire d’une rente mensuelle, évite le recours à un emprunt et les frais associés. Le bien ne risque pas d’être dégradé car la personne reste dans son domicile." Le responsable insiste enfin sur le soutien apporté à une personne âgée. "Cela correspond exactement à ce que je cherchais tant sur le plan social que professionnel" confie le responsable sensible à la notion de solidarité portée par ce type de transactions.

Un investissement facilité

Ancien footballeur de haut niveau à Nancy, Tobias Badila a opéré une reconversion vers cette branche particulière de l’immobilier. Avec son associé, en tant qu’experts évaluateurs, ils apportent les estimations d’un bien par rapport au marché et à sa localisation tout en maîtrisant les particularités du viager. L’agence Univers Viager offre d’ailleurs une palette de services complémentaires, notamment sur le suivi du bien pour faciliter la transmission au décès du vendeur. "En amont, nous rédigeons les contrats en prévoyant tous les cas susceptibles d’arriver" souligne l'entrepreneur.

À l’écoute de toutes les questions, qu’elles viennent des vendeurs ou des acquéreurs potentiels, le spécialiste compte actuellement une cinquantaine de biens disponibles en Bourgogne-Franche-Comté mais aussi dans d’autres départements limitrophes.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert