Législative partielle: Dati envisage elle aussi de se présenter à Paris
Moins de vingt-quatre heures après l'annonce de la candidature de Michel Barnier, la ministre de la Culture Rachida Dati a fait savoir mercredi qu'elle envisageait aussi de se présenter à la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, ont indiqué à...

Moins de vingt-quatre heures après l'annonce de la candidature de Michel Barnier, la ministre de la Culture Rachida Dati a fait savoir mercredi qu'elle envisageait aussi de se présenter à la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, ont indiqué à l'AFP des sources LR, confirmant une information du Parisien.
"Elle a appelé différentes personnalités de LR pour leur faire part de sa volonté d'y aller", ont affirmé deux sources des Républicains interrogées sur les intentions de la maire du VIIe arrondissement de Paris de se lancer dans la course contre son ancien Premier ministre, qui appartient pourtant au même parti.
"Elle a été très agacée par la manière dont Michel Barnier a annoncé sa candidature, mais aussi par la réaction du parti qui présentait dès mardi soir l'ancien Premier ministre comme (son) +prochain député+", a ajouté l'une des sources consultées.
Un argument rejeté par un dirigeant LR qui doute que Rachida Dati se présente à cette législative partielle prévue en septembre, et dont le député sortant Jean Laussucq, ex LR passé à Renaissance en 2024, a été déclaré inéligible vendredi par le Conseil constitutionnel.
Il lui est reproché d'avoir réglé "des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel" et d'avoir laissé des tiers régler "directement une part significative des dépenses" de sa campagne électorale de 2024.
Mme Dati "veut mettre la pression sur Michel Barnier pour qu'il renonce à sa candidature", explique cette source, qui rappelle qu'elle avait déjà livré "une guerre atomique contre François Fillon" en 2012, quand le Premier ministre de Nicolas Sarkozy s'était présenté dans cette même circonscription, qui s'étend le long de la rive gauche de la Seine, des jardins du Luxembourg jusqu'à la Tour Eiffel. Il s'était toutefois imposé.
Voler en éclat
L'entourage de Mme Dati donne une version différente et évoque un parachutage du Savoyard Michel Barnier à Paris.
Rachida Dati "est engagée auprès de son territoire depuis longtemps, elle a toujours défendu le fait que les Parisiens avaient besoin d'élus implantés", a expliqué cette source à l'AFP.
Elle "va demander à être entendue par la commission d'investiture des Républicains", a-t-elle ajouté.
Selon l'une des sources consultées, la candidate potentielle à la mairie de Paris en mars n'aurait pas apprécié non plus la rumeur chez LR sur une candidature aux municipales à Paris de Michel Barnier "au cas où elle serait empêchée", en allusion à sa mise en examen dans une affaire de corruption avec Carlos Ghosn.
"Ce qui intéresse Michel Barnier, c'est la présidentielle de 2027, pas la mairie de Paris", a rétorqué la même source, rejetant la possibilité d'une candidature de l'ancien locataire de Matignon à l'Assemblée nationale pour se positionner favorablement dans la course à la succession d'Anne Hidalgo.
Chez Renaissance, un cadre juge "extrêmement maladroite" la candidature de Michel Barnier, qui "a voulu passer en force, sans avoir échangé en amont avec Gabriel Attal", chef du parti, ni avec les élus locaux, et alors que Rachida Dati "lui avait dit avant qu'elle se présenterait".
Renaissance travaillait avec la ministre "à une solution consensuelle" pour cette circonscription, mais "la candidature de Barnier a tout fait voler en éclat et aujourd'hui chacun récupère ses billes", déplore-t-il, expliquant préparer désormais une candidature propre au parti macroniste.
Avant son élection, Jean Laussucq était l'adjoint de Rachida Dati à la mairie du VIIe arrondissement. Il avait obtenu l'investiture de Renaissance au détriment du député sortant Gilles Le Gendre, pourtant un "marcheur" historique.
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