Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Calais : les transports Carpentier tracent leur route

Logistique, vrac, liaisons transmanche… Les transports Carpentier, installés à Calais, n’ont cessé de se réinventer depuis 1928. En faisant l'acquisition d'une filiale et en s'étendant du côté de la Turquerie, ils grandissent encore. Doucement, mais sûrement.

 Le groupe possède un parc d’une centaine de tracteurs, pour 120 chauffeurs. Ces derniers sont plus nombreux, du fait de leur roulement sur les véhicules. © Aletheia Press /Arnaud Stoerkler 3Outre le Royaume-Uni, le rayon d'action des transports Carpentier s'étend «sur toute la France et le Bénélux», précise David Sagnard, patron du groupe depuis 1994. © Aletheia Press /Arnaud Stoerkler
Le groupe possède un parc d’une centaine de tracteurs, pour 120 chauffeurs. Ces derniers sont plus nombreux, du fait de leur roulement sur les véhicules. © Aletheia Press /Arnaud Stoerkler 3Outre le Royaume-Uni, le rayon d'action des transports Carpentier s'étend «sur toute la France et le Bénélux», précise David Sagnard, patron du groupe depuis 1994. © Aletheia Press /Arnaud Stoerkler

«Nous souhaitons grandir, mais pas trop vite. L’objectif a toujours été de garder des bases solides», explique David Sagnard, l’actuel président des transports Carpentier. L’entreprise, créée à Calais il y a près de cent ans, pèse aujourd’hui dans son secteur d’activité avec sa flotte d’une centaine de camions, ses 4 500 traversées de la Manche par an et un chiffre d’affaires annuel de 32 millions d’euros. A l’étroit dans la zone d’activités Marcel Doret, à Calais, le groupe devrait bientôt s’étendre du côté de la Turquerie sur une parcelle de plusieurs hectares, dont le protocole de vente pourrait être validé en fin d’année.

Il faut dire que son poids a encore augmenté en janvier dernier, lorsque le groupe a racheté les transports Jean-Jacques De Coninck à Ostricourt. Une nouvelle «brique» dans les fondations consciencieusement maçonnées par David Sagnard au fil du temps, qui doit un renforcement de la rentabilité. «Notre projet est de faire passer cette nouvelle filiale (rebaptisée transports Jean-Jacques De Coninck – Carpentier, ndlr) à une vingtaine de camions d’ici deux ans», prévoit le patron de la société. Ils étaient cinq avant le rachat par les transports Carpentier et sont déjà passés à sept, en l’espace de quelques mois.

Une histoire de «résilience»

Avec l’acquisition de la société De Coninck, les transports Carpentier réunissent désormais 162 salariés, dont 120 chauffeurs. Plutôt pas mal, pour une entreprise lancée en 1928 par un certain Louis Octave Carpentier, qui transportait en chariots tirés par des chevaux les produits d’une carrière familiale au cœur de Calais. Elle s’est définitivement tournée vers le transport routier de marchandises sous l’impulsion de Robert Carpentier, son petit-fils, qui a commencé «avec un camion en 1955». La suite ? Une longue histoire de « résilience » pour prospérer malgré les crises, selon David Sagnard, qui a épousé la fille de l'ancien dirigeant et repris la société en 1994.

Récemment, le Brexit a été bénéfique à l’entreprise : «Certains concurrents ont abandonné le marché transmanche, face à la problématique de la douane. Nous avons préféré former nos chauffeurs», résume le président. Outre les liaisons transmanche et l'acheminement des produits industriels classiques, le groupe joue sur d'autres tableaux : transport de sucre dans la région avec des véhicules calibrés pour l'alimentaire, mise à disposition d'entrepôts logistiques pour stocker des produits au plus près du port calaisien, ou encore convoi de vrac par bennes.

Prochain défi : la décarbonation. Le groupe a déjà testé le gaz et le biocarburant B100, mais attend l’essor réel du réseau électrique pour s’y frotter. En attendant, la consommation de ses poids-lourds est déjà passée «de 40 à 28 litres aux cent kilomètres» en trente ans.

Pour Aletheia Press, Arnaud Stoerkler