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Lille : une année de fête pour les 150 ans de la Faculté Mixte de Médecine et Pharmacie

En cette année 2025, la Faculté Mixte de Médecine et Pharmacie de Lille célèbre ses 150 ans. L'occasion pour l’Université de mettre en avant son passé tout en se concentrant sur le futur avec les évolutions médicales et technologiques qu’elle soutient.

Le professeur Vincent Sobanski, le Professeur Régis Bordet, Président de l'Université Lille 1, le Professeur Dominique Delacroix, Doyen de l’UFR3S et le Professeur Benoit Vallet, directeur de l'ANSES.
Le professeur Vincent Sobanski, le Professeur Régis Bordet, Président de l'Université Lille 1, le Professeur Dominique Delacroix, Doyen de l’UFR3S et le Professeur Benoit Vallet, directeur de l'ANSES.

Le 12 novembre 1875 naissait la Faculté Mixte de Médecine et Pharmacie de Lille, après un long combat pour sa reconnaissance. Après 150 ans d’existence, la Faculté Mixte de Médecine et Pharmacie de Lille accueille 23 000 étudiants, 1 400 enseignants, chercheurs et personnels administratifs et techniques, 34 équipes de recherches associées et cinq départements disciplinaires : l’Ingénierie et management de la Santé ; Médecine ; Odontologie ; Pharmacie ; Sciences du Sport et de l’Éducation Physique.

Cet anniversaire se doit donc de mettre en avant les réussites de la Faculté, mais également les difficultés qu’elle a eu à naître, comme le souligne le Professeur Régis Bordet, Président de l'Université Lille 1 : «Nous vivons un éternel retour. Les créateurs se sont battus, à l’époque, pour avoir une faculté à Lille, alors que les professionnels n’y voyaient pas l’intérêt, puisqu’il y avait d’autres universités similaires ailleurs en France, à Paris et Montpellier. Cela permet donc de rendre compte que, sur ces 150 ans, cela a toujours été un combat d’obtenir une reconnaissance pour la région Hauts-de-France».

Se faire connaître du grand public

Et en 2025, le combat n’est pas terminé. L’université connaît encore des difficultés de moyens, mais parvient à maintenir son rang au sujet de la formation et de la recherche «grâce à sa puissance collective», précise le Professeur Régis Bordet. Un avis appuyé par le Professeur Benoit Vallet, directeur de l’ANSES, pour qui la Faculté Mixte de Médecine et Pharmacie est «sous dotée. Mais nous sommes assez gros quand même, bien que pas assez armés pour notre taille». L’université souffre également d’un manque de reconnaissance : «Nous sommes à la fois connus et méconnus. Les gens ne perçoivent pas bien ce qu’est une Université de santé», ajoute-t-il.

C’est pour se faire mieux connaître que, pour cet anniversaire, une cinquantaine d’évènements seront proposés sur 10 mois, afin de présenter l’institution, mais aussi la santé de manière générale. Il y aura donc des conférences, des ciné-débats, des salons ou encore des spectacles du mois de novembre 2025 à juillet 2026.

Massifier la formation

En plus de se concentrer sur le passé, la Faculté Mixte de Médecine et Pharmacie prépare aussi l’avenir. Ainsi, la volonté du Professeur Dominique Lacroix, Doyen de l’UFR3S, est «d’universitariser au maximum les maisons de santé du territoire». Une quatrième sera d’ailleurs présentée à Dunkerque. Cela va permettre de continuer à «envoyer des signaux sur le contenu universitaire et du savoir et amener les jeunes à lutter pour la recherche», indique le Doyen. L’autre point important à souligner est la «massification de la formation», selon les mots du Professeur Benoit Vallet, avec notamment la mise en place des «Cordées de la réussite», qui permettent à des élèves habituellement éloignés de l’enseignement supérieur, et en particulier ici en médecine, de pouvoir entrer dans des universités et d’y performer dans un principe d’égalité des chances. «Nous avons un taux de réussite très bon, ajoute le Professeur Dominique Lacroix, surtout qu’une fois diplômés, ils restent dans la région».

C’est une aide qui permet de répondre au mieux aux enjeux démographiques, de développer l’inter-professionnalité avec la santé, la sociologie, l’éthique et l’innovation. Pour la Faculté, ce dernier point est essentiel, car la MEL est «le 3ème pôle français pour l’innovation santé», explique Régis Bordet, «avec beaucoup d’entreprises de santé, de start-ups qui sont issues de la Faculté. C’est une terre d’innovation et de recherche». Après 150 premières années, c’est un nouveau futur qui se dévoile pour la Faculté Mixte de Médecine et Pharmacie de Lille.