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Méth'Agri Camp, le concours itinérant consacré à la méthanisation passe au Paraclet

Début décembre, avait lieu au Paraclet à Cottenchy le challenge Méth'Agri Camp afin de réfléchir à l'énergie de demain. 23 lycéens ont imaginé les innovations possibles autour des énergies renouvelables, notamment le gaz vert, en lien direct avec le monde agricole.

Toute la classe volontaire pour relever le défi du Meth'Agri Camp, avec au centre Didier Cousin, directeur territorial Hauts-de-France chez GRDF.
Toute la classe volontaire pour relever le défi du Meth'Agri Camp, avec au centre Didier Cousin, directeur territorial Hauts-de-France chez GRDF.

Le concours Meth ’Agri Camp s'est déroulé mardi 9 décembre au lycée Le Paraclet à Cottenchy, près d'Amiens, organisé par la filière méthanisation, en partenariat avec GRDF. Toute une classe s'est penchée durant toute une journée sur un sujet lié à la méthanisation et la problématique du gaz vert. Les lycéens avaient le choix de travailler sur différentes thématiques en présentant un projet sur la valorisation du gaz vert.

Tous sont passés devant un jury et se mettre dans la peau d’un entrepreneur, présenter un plan de financement, étonner en proposant un projet innovant autour d'enjeux concrets de développement durable et de transition écologique. Les élèves ont pu explorer des thématiques clés telles que l'acceptabilité sociale des innovations ou la stratégie de communication autour des nouvelles solutions. Une bonne opération de sensibilisation au gaz vert auprès des jeunes pour GRDF dont l’objectif est d’avoir 100% de cette énergie dans les tuyaux d’ici 2050. «Nous avons travaillé sur comment communiquer autour d'une idée, trouver des compromis avec les riverains par exemple avec l'aide d'une maquette pour montrer la réalité d'un projet. Nous, on trouve ce challenge très intéressant, notamment pour lutter contre les a priori», témoignent Jules, Raphaël, Ines et Enzo, âgés de 16 à 18 ans.

Le groupe ressorti gagnant de ce challenge est celui qui portait le projet ‘Digest’bouchons services’. Il s'agit de quatre jeunes hommes qui ont pensé la terre via des bouchons qui sont diffusés dans le sol comme des engrais fertilisants. Une innovation à vendre aux particuliers qui se chaufferont avec. 

Les lycéens du Paraclet en train de finaliser leur présentation de quelques minutes suivie des questions des membres du jury.

Six groupes et six thématiques

Le concours visait à entraîner les élèves à avoir un projet à présenter face à un public et se préparer aux réalités du monde. De plus, la méthanisation ici permet de créer une énergie gaz qui est locale, qui est renouvelable, qui traite les déchets du territoire. Et donc, ces méthaniseurs, à l'heure actuelle, sont à 90% en France d'origine agricole. Et pour l'agriculteur, pour les fermes, c'est un revenu complémentaire. C'est une résilience pour les exploitations parce que ça peut permettre parfois pour les jeunes de s'installer et de reprendre les exploitations.

«Ici, ce sont des terminales bac pro, CGEA, conduite et gestion de l'entreprise agricole en option polyculture élevage. Ils sont à fond dans le projet, ils s'intéressent à tout, ils ont créé des noms d'équipes. Il y a six groupes. On leur a donné une grille de notation. On leur a dit que vous allez être noté sur le concept, si l'idée est originale, sur la faisabilité aussi. Il y a six thématiques : digestat et préservation des sols, communiquer sur son projet de méthanisation, intrants et sources d'approvisionnement, les énergies renouvelables dans l'agriculture, assurer et financer son projet de méthanisation. Et le dernier, l'avenir de l'agriculture», détaille Isabelle Demailly, leur enseignante en économie-gestion et professeur principal.

Face un jury composé de représentants de la Direction régionale de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt, d'Amiens Métropole, de la Chambre d'Agriculture de la Somme et de GRDF.

Dix ans de travail déjà

Tout cela représente plus de dix ans de travail, d'accompagnement, de la montée en puissance de la production de gaz vert en région, puisque la méthanisation est une aventure qui a démarré dans les années 2011-2012. «Et puis on a monté un collectif en 2014-2015 qui s'appelle le Corbi. le collectif opérationnel régional de biométhane injecté, avec la Chambre de Commerce et d'Industrie des Hauts-de-France. Puis on a créé une marque qui s'appelle Méta'Morphose, il y a presque dix ans, puis on a lancé cette dynamique autour de la pédagogie à faire dans les lycées agricoles avec Méth'Agri Camp. Demain il faudra développer de plus en plus de gaz vert, donc il faudra développer des unités de méthanisation. Et en fait, vous serez, vous les plus jeunes, les acteurs de ce changement, de cette transition», souligne Didier Cousin, directeur territorial Hauts-de-France chez GRDF qui de septembre à novembre, fait de l'information et rappelle ce qu'est la situation du gaz et du gaz vert en région.

«Et puis aussi, on leur demande d'innover à nos côtés. C'est-à-dire, donnez-nous des idées pour qu'on puisse déployer davantage d'unités de méthanisation, que ce soit sur des aspects de communication, d'acceptabilité, d'intégration dans l'environnement, mais aussi sur des aspects techniques. J'étais surpris la fois dernière de tomber sur des jeunes qui avaient des idées technologiques. Il y a l'enthousiasme, le côté positif de ces jeunes !»