Bure : feu vert partiel sur Cigéo, l’ASNR valide la sûreté à long terme

Ce document, élaboré par un Groupe permanent d’experts pour les déchets (GPD), évalue plus particulièrement la sûreté à long terme du centre, dont la fermeture est programmée autour de l’année 2150. Selon les conclusions, la démonstration scientifique et le confinement global présentés par l’Andra (Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs) apparaissent suffisamment robustes face aux incertitudes géologiques et restent conformes aux exigences réglementaires.

L’avis d’expertise confirme la robustesse du confinement géologique à Bure

Le GPD a examiné plusieurs scénarios de dysfonctionnement, des effondrements localisés d’une alvéole à d’éventuels problèmes de scellement ou à une intrusion humaine involontaire.

Malgré ces hypothèses, les analyses indiquent que les conséquences radiologiques ou chimiques restent du même ordre de grandeur que le scénario «normal» et demeurent acceptables compte tenu de la très faible probabilité d’occurrence.

Des axes d'amélioration ont été évoqués par le GPD

Toutefois, le rapport identifie des axes d’amélioration technique à approfondir, notamment sur l’architecture du stockage, le dimensionnement et le positionnement des scellements des galeries, et une meilleure connaissance des propriétés géologiques profondes de la roche.

Si ces conclusions demeurent globalement favorables, les prochaines étapes administratives restent déterminantes. L’ASNR doit rendre son avis final en novembre, puis une enquête publique doit se tenir d’ici fin 2026. Cette procédure vise à informer le public sur le contenu et les enjeux du projet Cigéo, ses impacts à court, moyen et long terme, ainsi que les risques potentiels environnementaux et sanitaires.

À l’issue de l’enquête, un décret autorisant la création du site pourrait être délivré, avec des travaux prévus pour 2027 ou 2028.