MMJA boucle l'embauche de 20 personnes supplémentaires

Le sourire vissé au visage, Julien Merlin accueille tour à tour chaque invité dans l'entreprise Dufeutrelle qu'il a rachetée il y a deux ans. La visite a permis de montrer la dynamique qu'il a impulsée au groupe avec son épouse Aglaé, aux commandes de l'administration et des finances. «MMJA, ce sont quatre entreprises», explique le PDG. «J'ai repris à la base Arbati aux Attaques en mai 2023, ainsi que sa filiale Arcolor pour la peinture industrielle et le thermolaquage et Aralu à Coulogne, le pôle aluminium du groupe. Et nous avons eu l'occasion de reprendre Dufeutrelle en janvier 2024». 

Un chiffre d'affaires qui devrait doubler en 2025

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le groupe pesait 5,8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023 avec 46 salariés, il est passé à 66 et a pour objectif en 2025 de dépasser les 10 millions d'euros de facturation. Une gageure quand on sait que cette année est commercialement très difficile pour les entreprises de la métallurgie. «Le carnet de commande est là», assure le dirigeant.

Le couple déborde d'optimisme : «Je veux être chef d'entreprise depuis que je suis sorti de l'école, il y a 20 ans», poursuit Julien Merlin. «J'ai fait tous les postes dans ce métier avant de me lancer. Et je dois saluer l'arrivée dans le groupe de mon épouse lors du rachat de Dufeutrelle. Elle avait un gros poste dans un groupe important. Elle est venue me permettre de relever ce défi». 

«L'équipe d'abord»

Au-delà du couple, les ressources humaines jouent un rôle prépondérant: «C'est l'équipe d'abord. De l'étude à la pose, nous avons les métiers et compétences sur toute la chaîne», explique-t-il encore. Et pas mal de défis ont été relevés, comme la Maison de Pays à Licques, ou la future Maison du Dragon à Calais.

Le groupe MMJA sait se faire accompagner. Par ses banques et l'écosystème local. Pour soutenir les embauches, Julien et Aglaé Merlin ont obtenu un prêt à taux zéro de 75 000 euros de  TotalÉnergies. Une Levée de fonds bonifiée à l’aide de 15 000 euros provenant de l’agglomération calaisienne via son agence de promotion économique, opérateur du Plan de Revitalisation Industrielle (PRI).

Une plaque commémorative symbole de relance industrielle

La visite du site calaisien a permis de découvrir un parc machine complet, de la poinçonneuse à la plieuse en passant par les postes de soudure ou encore le banc de perçage. Ce dernier outil a permis une démonstration et la pose d'une plaque en l'honneur du partenariat conclu avec la société spécialiste de la chimie fine, Interor. C'est «l'un des gros dossiers de l'année», a expliqué Julien Merlin, en présence de Natacha Bouchart, présidente de l'agglomération, et Geoffroy Waroqueaux, PDG du groupe Interor. «Nous avons obtenu les marchés de la métallerie et de la charpente pour le site Dunopale», la future usine du chimiste.